Contes – Marie-Catherine d’Aulnoy

Résumé :

On ignore encore trop souvent que Marie-Catherine d’Aulnoy, contemporaine de Charles Perrault, fut la première à publier des contes de fées. Et celles-ci sont partout à l’œuvre dans son univers enchanté : elles métamorphosent les princes en oiseaux, les princesses en chattes, elles secondent Finette Cendron (avatar de Cendrillon) ou s’en prennent au bonheur de la trop difficile Toute-Belle. Leurs pouvoirs sont redoutables et leurs lois inexorables, elles commandent aux dragons et aux lions du désert et ne pardonnent aucun outrage. À l’inverse de Perrault, Mme d’Aulnoy ne cherche pas à restituer une quelconque tradition orale, elle laisse son imagination broder autour de schémas bien connus, combinant parfois deux contes pour entraîner son lecteur dans une succession de péripéties à la fois surprenantes et familières.


Mon avis :

Je suis la première à dire que je ne suis pas, mais alors pas du tout une fan de la littérature classique. Et pourtant j’en ai lu, merci les études littéraires. Mais j’aime les contes de fées, j’aime la mythologie, et j’aime parfois retomber dans les contes originels qui ont su donner naissance à ceux que l’on connait aujourd’hui.

La collection des Classiques abrégés de L’école des loisirs me ravit sur ce point à chaque fois. Elle propose en effet des œuvres classiques, connues ou non, mais dans une version abrégée qui en évite toute indigestion. Un bon point, pour ma part, car en général je sature très vite du style pompeux et antique de ces lectures. Mais aussi pour les plus jeunes, car cela permet de rendre plus à leur portée ces textes « anciens » mais si fondateurs de notre littérature actuelle.

Ainsi, après Le roman de Merlin, je n’ai pas hésité à également découvrir les Contes de Marie-Catherine d’Aulnoy. Je ne connaissais pas cette auteure, contemporaine de Charles Perrault, et pourtant elle est la toute première à avoir publié des contes de fées. Bref, il ne m’en fallait pas plus pour être vraiment intriguée par ce petit abrégé.

Premier ressenti : je n’ai retrouvé aucune lourdeur dans ce texte. Le vocabulaire et la tournure des phrases sont très actuels. Et, pour les plus jeunes qui se lancent, on retrouve un glossaire en fin de page qui présente les mots les plus compliqués. C’est cette facilité avec laquelle l’éditeur rend possible la lecture et la découverte de tels textes que je trouve à chaque fois remarquable, et une fois de plus le charme a opéré ici.

J’ai également beaucoup aimé le dossier explicatif en fin de livre qui nous dévoile la place du conte merveilleux au XVII ème siècle. Il offre vraiment une très belle approche du genre et permet en une dizaine de pages d’élargir son horizon sur le sujet.

Enfin, concernant les histoires en elles-mêmes, on retrouve ici cinq récits fantastiques : la Belle aux cheveux d’or, l’Oiseau bleu, Finette Cendron, le Nain jaune et la Chatte blanche. J’ai été surprise de découvrir des éléments bien connus de nos contes actuels, et j’ai également beaucoup aimé les voir accompagnés d’illustrations anciennes qui collent parfaitement. Mais, surtout, j’ai beaucoup aimé le raffinement et l’élégance avec laquelle Marie-Catherine d’Aulnoy partage tout cela.

Pour conclure : Les auteures mondaines du XVII ème siècle sont rares, et souvent hors de portée de la plupart des lecteurs. Je suis donc ravie de découvrir un nouveau récit très atypique de l’époque sans en avoir fait une overdose. La collection des classiques abrégés met vraiment des textes anciens à notre portée et, surtout, nous permet de redécouvrir des classiques souvent trop peu connus. C’est donc ici une véritable découverte que j’ai pris plaisir à effectuer !


Merci à Coline de L’École des loisirs pour l’envoi de ce livre.

Parution :  21 octobre 2015
Éditions : l’école des loisirs
Collection : Classiques abrégés
Nombre de pages : 240
Prix : 6.10 €

7 réflexions sur “Contes – Marie-Catherine d’Aulnoy

    • Avec plaisir !
      Le dossier est vraiment superbement réalisé. Pour avoir eu la chance de suivre un semestre de cours sur le merveilleux au dix-septième siècle, j’ai vraiment retrouvé les éléments essentiels à savoir pour élargir son horizon sur le genre 🙂

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