Les Enfants de Peakwood – Rod Marty

Couverture Les Enfants de Peakwood

Résumé :

Quels sont ces étranges maux qui affligent les habitants de Peakwood, petite ville du Montana, USA ? D’où viennent les blessures qui apparaissent sur le corps de certains de ses habitants ? Pourquoi d’autres commencent-ils à agir étrangement ? Seuls Chayton, le médecin de la ville, et son père, vieux chaman au savoir ancestral, savent reconnaître les signes. Le bouleversement qui approche. Quelque chose en lien avec un accident qui n’aurait jamais dû avoir lieu, dix ans plus tôt. Un secret dont ils ont juré de ne jamais reparler… Félicitations, la mort vous offre une seconde chance…


Mon avis :

Je suis une trouillarde. Une vraie bonne froussarde. A un tel point que regarder le moindre film, la moindre série avec des zombies (surtout les zombies..) me fait faire des cauchemars. A vingt-sept ans. Oui oui… Pourtant, en ce mois d’octobre, avec les journées qui se raccourcissent, le temps nuageux et grisâtre, le vent qui souffle le soir.. J’avais envie d’une belle petite histoire effrayante. Mon choix s’est donc porté sur Les enfants de Peakwood puisque, malgré son résumé assez mystérieux, je me suis dit que la présence d’enfants atténuerait l’ambiance surement très angoissante.

Ha ha ha. Je me suis bien plantée. Et si je vous dis que j’en ai fait des cauchemars cette nuit, malgré la non-présence de zombies, cela vous montre un peu toute l’atmosphère que j’ai du subir. Enfin, subir est un bien grand mot. Car j’ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé cette histoire, à un point que je ne l’ai pas lâchée de la nuit et l’ai lue d’une traite. Avec du recul, je me dis que j’aurais peut être du tenter l’expérience en pleine journée, cela m’aurait évité une nuit blanche.

Je ne vais strictement rien vous dévoiler de l’intrigue. Car c’est cette ambiance mystérieuse pleine de non-dits qui fait toute la beauté de ce texte. Car, franchement, cet aspect là du livre m’a vraiment soufflée. J’avais l’envie frénétique de tourner les pages, encore et encore. Et pourtant, plus l’histoire avançait, plus je sentais le danger tapis derrière chaque mot, derrière chaque action. L’angoisse est prenante, elle s’installe durablement et ne vous laisse aucun moment de répit. C’était presque étouffant, complètement oppressant, entre mythe et réalité, il était très difficile, voire impossible, de prévoir quoique ce soit.

Et c’est à ce jeu là que l’auteur est très, très fort. Il nous retourne complètement le cerveau, les solutions évidentes ne le sont absolument pas, et l’horreur devient la norme. Il ne nous épargne absolument rien, et si je pensais que les enfants allaient adoucir cet aspect par leur présence, je me suis bien plantée. Car il ne faut absolument pas s’attacher au moindre personnage. C’est simple, on ne sait même plus qui va vraiment survivre à cet évènement. Et tandis que l’on suit une multitude de personnes, on assiste également à leur mort, horrible et sanglante. Entre folie, règlement de compte et autre situations toujours aussi mystérieuses, notre coeur en prend vraiment pour son grade et va faire un nombre incalculable de sursauts.

Mais, à côté de ce récit et de cette ambiance parfaitement bien amenés, j’ai tout de même un reproche à faire quant à la narration. Effectivement, on va suivre les habitants de Peakwood. Mais on va également avoir droit à leurs pensées afin de comprendre toute la noirceur et la violence de la situation. Sauf qu’à trop vouloir nous en montrer, l’auteur m’a quelque fois perdue. Puisque, effectivement, les points de vue sont ultra nombreux (je me suis arrêtée de compter au tiers du roman, ayant dépassé les quinze narrateurs) Certains n’ont droit qu’à de courts passages, d’autres reviennent. Mais j’en arrivais parfois à un point où je ne savais plus du tout qui était qui, qui était la mère de qui ou encore qui était ami avec qui. C’était un véritable imbroglio qui m’a, à quelques reprises, obligée de repartir en arrière chercher les informations.

Malgré tout, si vous aimez les sensations fortes, les mystères et les ambiances lourdes et angoissantes, vous allez adorer ce roman. Dans mon cas, même s’il m’a empêchée de dormir, je reste fière d’y avoir survécu. L’intrigue était vraiment originale et pleine de rebondissements, et a su m’emmener de surprises en frayeurs. Un roman parfait pour cette période de l’année et pour tous les Stephen King en herbe !


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18 réflexions sur “Les Enfants de Peakwood – Rod Marty

  1. Pingback: Throwback Thursday Livresque – Sanglant ou nocturne | Alice Neverland

  2. Au contrario de toi je suis une fana des histoires qui prennent les tripes… Je suis la plus grande fan de Stephen King dont j’ai absolument lu tous les romans, et de Frank Thilliez (que j’aime tout aussi passionnément), Bernard Minier, Maxime Chatham (lui plus modérément) Grangé (mais j’ai moins aimé les derniers j’ai donc mis la pédale douce)… et sans compter tous les Agatha Christie et autres depuis que je suis en âge de lire…
    Mais pour que ce soit bon, il faut une construction impeccable, une écriture sans failles, des recherches approfondies et que l’histoire ait un sens et tienne débout… Un monde paranormal ne souffre pas la médiocrité, le moyen contrairement aux romances… Dans ces cas là je préfère encore les livres sur les vampires et autres…. qui sont dans un domaine de fantaisie totale.. comme Twilight, Charley Davidson, ou encore Les chroniques de Samantha Watkins (super top… dont j’attends depuis un an le p***** de tome 4 comme une malade)
    Donc question… il est vraiment « bon » celui là ?
    Qu’en dis tu Alice …. je le lis ?

    J’aime

    • Haha..!

      Alors comment te dire.. J’ai une maman exactement comme toi, qui ne jure que par Stephen King (elle les a absolument tous.. certaines éditions sont plus vieilles que moi !) J’ai eu le malheur dans ma jeune adolescence de lui en piquer un. Le seul qu’elle m’a laissé lire fut Charlie, et cette expérience fut assez traumatisante. Sans oublier que je suis tombée vers mes 6 ans sur « Ça » à la télé… et que j’ai toujours une trouille bleue des clowns 😉

      bref, l’horreur et le policier, ce n’est vraiment pas pour moi.. même si quelques fois le résumé ma captive immédiatement et que je me lance dans une petite expérience…

      Ici, j’en ai vraiment cauchemardé la nuit même. L’histoire est vraiment bien amenée, et Rod Marty ne laisse aucun détail sur le côté. Mon seul reproche vient des trop nombreux points de vues qui m’ont déstabilisés au début, mais qui pourraient être le style même de l’auteur. Et qui surtout nous permettent vraiment de se rendre compte de toute cette horreur.

      Pour la froussarde que je suis, oui j’en ai été marquée ! Maintenant pour les lecteurs confirmés, je ne sais pas. A l’instar de Stephen King, le « coupable » n’est pas ici celui auquel on pense. de même, beaucoup de lecteurs ont rapproché Rod Marty de Stephen King.

      Maintenant à toi peut être de me dire si c’est vraiment le cas, je ne saurais juger moi-même 😉

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      • Je m’en doutais, tu le disais dans ta présentation…
        Mais je dois reconnaitre que commencer Stephen King par les plus « redoutables » tels que « ÇA » qui moi adulte m’a empêchée de dormir (et je peux t’assurer que le livre est bien plus impressionnant que le film, même s’il y a moins d’hémoglobine présente) et Charlie qui est tout aussi impitoyable me parait pour une jeune un rien stressant.
        J’aurais choisi « Insomnie », ou « Docteur Sleep » ou encore « Dolores Claybourne » ou « Misery » qui sont beaucoup plus soft et super prenants… Stephen King c’est le King… cet homme a une puissance d’écriture et une imagination qui me fascine…
        Si on dit que Rod Marty est son pendant alors je le lirai… mais comme je le disais ce genre de livre ne souffre pas la médiocrité, ou l’à peu près… il faut du solide…
        Je m’y collerai quand je serais en rade de bonnes lectures… là j’ai déjà un solide programme pour les jours à venir 😉

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      • Aaaah Dolores et Misery.. Je n’ai seulement regardé leur adaptation visuelle, cela m’a suffit.
        Je serais curieuse de lire ton avis si et quand tu le liras, car effectivement j’aimerai bien savoir si j’ai survécu à une histoire à la hauteur d’un Stephen King jeunesse (je sais, c’est un peu surévalué, mais pour ma part je vois cette histoire comme telle !)

        Aimé par 1 personne

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