Londres, 2013. Peter, un adolescent sans histoire, échappe de justesse à un attentat. Il découvre que l’attaque le visait personnellement et qu’elle a été préméditée par de redoutables ennemis : les fés. Emmené à Lion House, la résidence d’un dénommé Noble, il fait connaissance avec les membres d’une société secrète qui lutte depuis huit siècles contre les fés : les Outrepasseurs. Ces derniers lui révèlent un héritage dont il ignore tout…

Mon avis :

La saga Les Outrepasseurs est une série qui m’avait toujours fortement intriguée ; les retours à son sujet étant très enjoués. J’ai donc profité de mon passage à Montreuil pour me procurer le premier tome, et me plonger à mon tour dans cette histoire.

Je peux vous dire une chose : ce premier tome de Les Outrepasseurs ne ressemble à rien de ce que j’avais pu lire auparavant, tant par l’intrigue que par le style narratif. Entre passé et présent, Cindy Van Wilder mélange les voix, tant et si bien que le héros se révèle être bien différent de celui que l’on imaginait au départ.

J’aime l’univers des fés, et j’aime encore plus ce que l’auteur en a fait ici. En temps normal, on retrouve ces êtres fantastiques dans divers folklores où ils ont la plupart du temps le gentil rôle malgré leur côté vicieux. Ici, au contraire, il est tout bonnement impossible de s’y fier. Entre horreur et dégout, je restais pourtant fascinée par ce qu’en avait fait l’auteur. Pourtant ils s’intègrent parfaitement dans le décor, à un point que l’on arrive très facilement à croire ce que l’on lit. Cela semble si naturel, si plausible que l’on pénètre à notre tour de plein pied dans cet univers.

L’ambiance est tout simplement phénoménale. Cindy Van Wilder réussit de façon magistrale à intégrer une histoire dans l’histoire. Et quelle histoire ! Je me suis retrouvée embarquée dans un univers que je n’avais absolument pas vu venir, transportée au XIII ème siècle sans aucune difficulté. Et toujours avec cette envie identique à celle de Peter d’en savoir plus, de vouloir en voir toujours plus, et de replonger encore et encore.

Très vite, je me suis captivée pour cette histoire qui prenait vie sous mes yeux. Le rythme est original, et, en même temps, extrêmement addictif ; il est très difficile de reposer ce roman une fois entamé. L’effet de surprise était là, prenant, parfois même angoissant, et il m’était impossible de deviner de quelle façon tout cela allait se terminer.

Car quelque chose de gros se trame. On le sent et on sait que l’on va arriver d’une façon ou d’une autre à ce point culminant de non-retour. Cela prend de plus en plus d’ampleur, et je me suis retrouvée à tourner frénétiquement les pages pour assister moi aussi à ces évènements. J’avais l’impression de plonger à mon tour aux côtés de Peter et de découvrir ces légendes, cet ancien temps aussi onirique que réel.

Et c’est ce qui fait toute la spécificité de ce roman. On se surprend à apprécier des personnages que l’on n’avait pas vus venir. Au final, même s’il ne se passe pas grand chose pour Peter, dans le fait qu’il n’est pas vraiment le héros de l’histoire, Cindy Van Wilder a su retransmettre une mythologie de dingue qui nous happe littéralement et nous « recrache » dans un univers éblouissant, enchanteur, et superbe, tout simplement superbe.

Pour conclure : Les Héritiers est un véritable petit ovni dans son genre. Le style de l’auteur est accrocheur et entrainant ; on pénètre ainsi complètement dans un univers fantastique, entre mythe, légende et réalité, qui nous captive et nous embarque de plus belle. Entre passé et présent, on se balade au gré des pages et de la plume de Cindy Van Wilder. Je me suis laissée prendre au piège avec plaisir, et j’ai l’impression d’avoir véritablement vécu toute cette histoire. Maintenant, il ne me reste plus qu’à me jeter sur la suite, et je ne sais pas si je vais réussir à patienter jusqu’aux Imaginales…