Seconde moitié du IXe siècle, quelque part dans le comté de York. Terrifiés, bourgeois et paysans se terrent dans leurs villages : partout dans la campagne, débarqués sur le littoral comme chaque printemps, les Danois rôdent, pillent et violent. Emportée par la tourmente, Nora, jeune saxonne encore vierge, découvre le sexe et ses plaisirs face à l’ennemi juré. Les Vikings sont brutaux, insensibles, sans pitié. Pourtant, ils éveillent en elle des fantasmes dont elle n’avait pas soupçonné l’existence. Jusqu’où une paysanne retournée par le stupre peut-elle aller pour assouvir ses pulsions ? La loyauté, l’honneur, la raison… Ces mots ont-ils encore du sens face à l’appel du sexe ?

Mon avis :

J’ai toujours aimé les histoires de vikings. Et depuis l’arrivée de la série du même nom, j’avais très envie de rencontrer cet univers qui me fascine dans mes lectures. J’ai donc profité de la sélection Masse critique de Babelio pour découvrir ce titre.

Que ce soit dans les films, livres, séries, histoires, les vikings ne sont pas vraiment connus pour leur douceur et leur monogamie. Véritables barbares hédonistes qui profitent de tout ce que la vie peut leur donner, je savais à peu près à quoi m’attendre. Sans oublier qu’il s’agit d’un livre publié aux éditions La Musardine, pour public averti. Je savais donc à l’avance qu’on n’allait pas faire dans la dentelle, et cela ne me dérangeait pas vraiment.

Sauf que.. Je ne m’attendais pas du tout à ça. Certes les scènes sexuelles sont ultra présentes, et je m’en doutais fortement. Mais ce n’est pas cet aspect qui m’a dérangée. C’est surtout le fait qu’il n’y avait tout simplement pas d’histoire. Le fil rouge qui aurait pu rendre tout cela cohérent est quasi-inexistant et complètement tiré par les cheveux le peu de fois où il apparait. Bref, j’avais juste l’impression d’avoir un simple prétexte pour faire du sexe sale, brutal, cru, violent , sans limite et dégradant, sans aucun intérêt pour l’histoire.

C’est simple, si on retire les scènes extrêmement explicites, le livre ne possède plus rien. Et c’est ce fait qui m’a complètement dérangée. Le récit manque cruellement d’épaisseur, et pour un livre qui s’appelle Femme de Vikings, je suis restée sceptique. En effet, on ne découvre quasiment rien sur les vikings, en dehors du fait qu’ils sont quasiment tous bien membrés, forts, virils, puissants et excellents baiseurs (vous avez en ces quelques mots le résumé de toute l’histoire…). Et cela m’a franchement agacée, car j’ai eu l’impression que l’auteur avait choisi ce cadre comme simple prétexte pour rendre son histoire bestiale, sexuellement parlant, sans limite et sans pudeur. Bref, cela aurait pu être des Huns, des Ottomans, des romains ou je ne sais qui d’autres, cela aurait été pareil. Sans oublier le fait que Nora, loin d’être une « Femme de Vikings », aime s’auto-proclamer « Catin de Vikings »…

Pour conclure : je savais qu’il allait y avoir du cul, et cela ne me dérangeait pas car je sais que c’est un aspect propre aux vikings. Sauf qu’il n’y a rien d’autre. Une histoire incohérente, tirée par les cheveux, et qui n’apporte strictement rien. Des vikings transparents, inutiles, juste bons à jouer les barbares et à sortir leur phallus énorme. Bref, un récit sans scénario. Femme de Vikings n’est qu’un livre de cul bourré de fantasmes masculins, bien loin de ce que l’on attend d’un livre érotique, et au final sans aucun, absolument aucun, intérêt. Du porno sur papier (et encore, je suis sûre que les intrigues sont bien plus développées dans les porno…)