Samantha Mc Allister est une fille comme les autres. Du moins en apparence. Elle cache un secret que ses amies, passionnées de mode et de soirées pyjama, ne pourraient pas comprendre : Sam est envahie d’angoisses et de sombres pensées qu’elle n’arrive pas à contrôler. Chaque acte, chaque prise de parole est un véritable calvaire. Pas évident quand on fait partie d’un groupe où tout fashion faux-pas ou crush sur le mauvais mec fait l’objet d’un raz-de-marée de critiques.
Mais un jour, Sam rencontre Caroline… Enfin, elle peut rester elle-même, voire se confier sur ses séances hebdomadaires chez le psy. Très vite, Caroline fait découvrir à Sam un lieu secret caché sous le gymnase du lycée : le Club des poètes, où chacun peut monter sur l’estrade et réciter ses créations. Peu à peu, Sam se prend presque à se sentir  » normale « … Mais pourquoi AJ, le mystérieux guitariste du groupe, ne semble-t-il pas accepter sa présence ? Sam devra-t-elle une fois de plus tout remettre en question ?

Mon avis :

Je ne saurais pas vous dire pourquoi ce livre m’a attirée… En temps normal, je ne suis pas friandes des histoires trop réalistes ou de la poésie. Et pourtant, la lecture de ce résumé m’a séduite. J’avais l’impression de retrouver l’univers de la maladie mentale qui m’avait complètement charmée dans Je t’ai rêvé. J’étais donc curieuse de poursuivre cette expérience.

Et pourtant, difficile de trouver les mots pour vous exprimer la totalité de ce que j’ai vécu tout au long de cette histoire. Je ne vais pas vous le cacher plus longtemps : Dans chacun de mes mots a été un incroyable et formidable coup de cœur. Tamara Ireland Stone a réussi à trouver les mots justes et adéquats pour nous faire vivre la folie et la paranoïa de Sam de l’intérieur. C’était aussi perturbant qu’addictif ; j’avais constamment cette impression de comprendre Sam et de me sentir proche d’elle malgré ses névroses et ses crises de paranoïa.

J’ai également adoré chacun des personnages de ce récit. Tous sont merveilleusement à leur place et aucun ne prend le pas sur l’autre. L’auteur les rend vibrants et vivants ; j’avais l’impression de les voir prendre vie sous mes yeux. Je me suis attachée à eux, à leurs histoires, leurs excentricités… J’avais tout simplement cette sensation d’y être et d’assister à cette histoire. Sans surprise, j’ai eu les larmes aux yeux à plus d’une reprise tant les émotions ressenties sont vraiment intenses. L’empathie que l’on ressent tout au long de cette histoire est saisissante ; c’est juste magnifique.

Quant à Sam, elle est tout simplement fantastique. Au delà de l’image de l’adolescente normale qu’elle cherche à être, j’ai énormément apprécié les questions qu’elle se pose, elle, la fille qui appartient au groupe le plus populaire de son lycée et qui, pourtant, n’arrive pas à laisser s’exprimer la personne qu’elle est vraiment. Une sorte de schizophrénie qui m’a touchée ; j’ai adoré assister à l’évolution et à l’éclosion d’une Samantha devenant Sam.

Mais, le plus remarquable, c’est que l’auteur réussit à faire vivre une maladie mentale qui peut faire peur d’un premier abord. Entre les voix dans sa tête, ou ses obsessions, difficile de comprendre ce que traverse Sam, et c’est pourtant ce que parvient à faire Tamara Ireland Stone. J’ai vraiment été époustouflée par la facilité avec laquelle elle nous transporte dans cet univers sans nous sentir mal à l’aise, tout en nous faisant découvrir une certaine beauté cachée. Le tout conjugué à l’univers de la poésie et de la rythmique des mots, des sens cachés. Et moi qui suis loin d’être sensible à cet univers, je ne cache pas que j’ai ressenti chaque mot, chaque émotion avec une empathie spectaculaire.

Pour conclure : vous l’avez forcément compris, Dans chacun de mes mots est un merveilleux coup de cœur. La plume de Tamara Ireland Stone m’a immédiatement captivée et capturée ; je me suis laissée embarquer dans cette histoire avec délice et émotion. Je ne m’attendais absolument pas à ressentir autant de sentiments dans cette histoire ; Sam a réussi à la faire vivre de façon remarquable. Une histoire atypique et merveilleuse qui, bien des jours plus tard, n’a toujours pas quitté mon esprit.