» Le lecteur doit vivre ce que tu vis « , avait dit Lidwine. Mais qu’est-ce que je vivais au juste ? J’avais pas l’air maligne avec mon rêve de devenir écrivaine. Et là, une idée m’est venue. J’allais raconter comment Dirkje était entrée dans notre vie. J’ai ouvert mon ordinateur portable et j’ai retroussé mes manches. Mais mes doigts sont restés immobiles sur le clavier. Avant d’en venir à Dirkje, il faudrait d’abord que j’écrive que ma mère n’est plus là, et que je parle de mon père et de Kalle, de notre maison et du fait qu’on ne mange jamais à table. Je devais commencer par le commencement. Mais où commençait le commencement ? Il était une fois une fille à Hilversum ?
Mon avis :
Voilà un petit roman qui m’a très vite interpellée quant à son titre. Intriguée par ce livre dont l’idée générale nous fait suivre Katinka et son projet d’écriture, je me suis doucement laissée charmer par cette intrigue.
L’histoire commence comme n’importe quelle histoire. On fait donc la connaissance de Katinka qui a grandi sans sa mère, décédée de nombreuses années plus tôt. C’est peut-être cru comme entrée en matière, mais c’est ce qui fait l’originalité de ce roman. Katinka ne cache rien, Katinka raconte son histoire, une histoire qui devient peu à peu son roman, entre fiction et réalité.
On apprend donc à faire la connaissance de Katinka. Et puis, d’un coup, le récit est interrompu par un passage en gras où notre narratrice nous explique avoir réécrit ce passage pas moins de douze fois.
Ainsi commence l’étrange duo formé par Katinka et Lidwine, une romancière qui va lui livrer les clés du travail de l’écrivain. Des conseils vraiment adaptés, intelligents, qui lèvent le voile sur un métier qui parait pourtant si simple, mais qui se révèle assez compliqué lors de sa mise en pratique.
Et j’ai adoré ces deux aspects. J’ai été touchée par l’histoire de Katinka, mais j’ai également été séduite par ces petites touches hors de l’histoire qui font pourtant partie de cette même histoire. Un paradoxe assez étonnant, où l’auteur essaie de nous faire croire que ce récit est presque réel, ou tout du moins qu’il pourrait l’être. On commence à croire en l’existence de Katinka, cette jeune fille attachante et unique en son genre, détachée des épreuves qu’elle a eu à subir.
Et puis, d’un coup, elle se retrouve dans une situation qu’elle n’avait pas vu venir. Elle doit ainsi faire face à une multitudes d’émotions qu’elle ne comprend pas et l’écriture, ainsi que sa relation avec Lidwine, va lui permettre de mieux saisir ce qu’elle ressent, et d’expliquer par les mots ces sentiments qu’elle a besoin d’exprimer.
Pour conclure : Comment j’ai écrit un roman sans m’en rendre compte est à la fois une histoire magnifique et touchante, possédant une héroïne adorable et attachante, mais aussi pleine de petits conseils liés à l’écriture. Certes, devenir écrivain ne s’apprend pas, mais il n’empêche que les enseignements fournis ici par Annet Huizing, l’auteur, sont tous très judicieux et pourront aider les futurs auteurs en herbe. Un très beau petit roman, magnifique, touchant et utile, qui ravira les jeunes lecteurs et écrivains !
Parution : 7 avril 2016
Éditions : Syros
Nombre de pages : 192
Prix : 14.95 €
Terminé ce matin, un beau roman très intelligent aussi !
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Oui, c’est exactement ça 🙂
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Je vois beaucoup d’avis positifs sur ce roman, qui me tente de plus en plus ! L’histoire comme l’écriture semblent être touchants et particulièrement réussis. J’ai de plus en plus hâte de le découvrir, merci !
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Le titre est en effet interpellant – si ça pouvait être vrai haha – et ta chronique donne envie de lire le livre ! 🙂
A
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C’est justement le paradoxe qu’a réussi l’auteur. On oublie très facilement qu’il s’agit d’une fiction tant la façon dont s’est retranscrit parait réelle.. Du très beau travail !
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Il me fait plutôt envie 🙂
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J’ai beaucoup aimé ce livre 🙂
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Oui, il est très touchant mais aussi très intelligent, je ne m’attendais pas du tout à l’apprécier autant 🙂
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