New York, XXIe siècle. Un virus a anéanti la population des Etats-Unis, à l’exception des adolescents, qui ont vu leur avenir se désintégrer sous leurs yeux. Plus d’électricité, plus d’eau courante, plus de transports, plus d’Internet : les jeunes sont livrés à eux-mêmes dans la ville qui ne dort jamais. Ils se partagent alors le territoire et forment des tribus qui coexistent plus ou moins pacifiquement.
Jefferson, le leader des Washington Square, tente d’organiser la survie des siens avec l’aide de Donna, dont il est secrètement amoureux. Privés de repères et lassés d’attendre la mort, il partent à travers Manhattan pour tenter de retrouver l’origine du virus qui a décimé le continent.
Mon avis :
J’avais énormément entendu parler de ce livre lors de sa sortie, et pourtant je n’avais pas osé franchir le pas. Il faut dire que la couverture ne m’attirait pas plus que cela, et le résumé me faisait penser à d’autres livres déjà parus, notamment Gone, et je n’avais pas vraiment été transportée par la lecture de ce dernier.
Et puis, entre temps, j’ai lu l’excellent U4 .Stéphane de Vincent Villeminot. Une histoire que j’ai tout simplement adorée, et qui m’a quelque peu fait revoir ma position sur ce point. Je n’ai donc pas hésité cette fois à me lancer dans The Young World, surtout après la sortie du second tome (à la couverture magnifique, avouons-le !).
J’ai été immédiatement surprise par l’écriture de Chris Weitz, très visuelle. En effet, il détaille parfaitement tout l’environnement dans lequel évoluent dorénavant les jeunes de New York. En temps normal, je ne suis pas friande des descriptions, mais j’avoue qu’ici cela produit son petit effet. Car, sincèrement, j’avais l’impression de voir les images d’un film devant moi tant les détails permettent parfaitement d’évoluer dans ce monde.
Pour moi, ça a été le gros point fort de l’histoire, car je voyais véritablement les décors sous mes yeux. J’y étais, tout simplement. Et j’ai vraiment pu m’imprégner de toute l’ambiance du roman. Il faut dire qu’il y a de quoi faire. Car c’est l’anarchie la plus totale, et ce n’est pas parce que ce sont dorénavant des ados aux commandes que tout n’est que joyeuse colonie de vacances, loin de là. Ainsi, Chris Weitz ne nous épargne absolument rien des horreurs environnantes.
Mais, malgré cette ambiance réussie, j’ai trouvé que l’action était longue à démarrer. Alors, oui, Chris Weitz sait parfaitement jouer avec les effets visuels mais, avec toutes ses descriptions, il en oublie parfois l’intrigue principale de son histoire. Tout comme il ne développe que peu d’empathie envers ses personnages. L’auteur décrit les choses telles qu’il les voit, telles qu’elles se passent, avec un certain détachement qu’il en oublie complètement de jouer sur l’affectif. Du coup, j’ai eu énormément de mal à m’attacher aux personnages, qui sont de toute façon eux-mêmes très détachés de ce qu’ils vivent depuis l’Évènement.
Pour autant, il s’en passe des choses, même si on a l’impression que c’est l’inverse. Et le twist final m’a énormément plu et a su produire son petit effet, même si j’ai eu du mal à comprendre la partie précédente. Sans surprise, j’ai donc très envie de retrouver la suite des aventures de Jefferson, Donna et leurs comparses.
Pour conclure : J’ai beaucoup aimé la plume de Chris Weitz, assez atypique en son genre, et qui produit incontestablement son effet. Je regrette simplement qu’il n’ait pas autant développer ses personnages que son décor, et que son intrigue soit aussi lente à démarrer. Pour autant, tous les éléments sont là, et le livre possède ce petit côté addictif qui nous enchaine à l’histoire. J’ai vraiment envie de lire le prochain tome, qui peut s’avérer plein de surprises et de révélations, surtout vu la fin de celui-ci !

Pingback: The Young World, tome 2 : The New Order – Chris Weitz | Alice Neverland
je suis bien curieuse aussi de découvrir sa plume !!! Un bel avis qui donne le goût de déterrer des boules à mites ce roman!
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Haha, j’adore ton expression ! C’est exactement ça 😀
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C’est tout à fait mon genre le coté post apocalyptique rempli d’ados ^^ qui sait je vais y regarder de plus prêt . Merci pour cette chronique.
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Effectivement, si tu aimes cette thématique, tu vas être servie avec cette saga 🙂
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Je n’avais pas entendu parler de ce livre et le résumé et ta chronique font assez envie 😉
A côté de ça, j’ai lu plusieurs livres où il était question d’adultes disparus et d’adolescents en survie donc j’ai un peu peur d’avoir un manque de surprise …
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Oui, j’avais également lu Gone qui est dans le même style, ainsi que U4. Certes, c’est le même genre, les ados cherchent à comprendre pourquoi ils survivent, si y a encore des adultes quelque part, toussa toussa… Mais Chris Weitz a une écriture qui se démarque assez, on rentre vraiment dans son univers, et c’est vraiment pas mal sur ce point:)
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Je ne connaissais pas mais ton article me donne envie de lire.
Effectivement, si on se fie juste à la quatrième de couverture on a l’impression de lire la même chose que dans de nombreuses histoires post-apocalyptiques
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En effet. C’est le gros points noirs de ces thématiques qui reviennent assez souvent. Ici, j’avoue que c’est vraiment l’écriture de Chris Weitz qui fait toute la différence
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