A l’occasion de la sortie de The ones, en librairie demain, Daniel Sweren-Becker s’est prêté à un jeu des questions-réponses. Un grand merci à l’auteur et aux éditions Hugo New Way pour cette superbe exclusivité !
Daniel Sweren-Becker vit à Los Angeles et exerce différents métiers dans le domaine de l’écrit : auteur, dramaturge et scénariste pour la télévision. Il a notamment collaboré avec ABC, MTV ou Nickelodeon, et ses pièces sont jouées dans les plus grands théâtres de SoHo à New York.
~ Interview ~
- Scénariste, dramaturge, et maintenant écrivain. The Ones est votre premier roman. Est ce différent d’écrire un livre comparé à vos autres casquettes, et cela vous a-t-il apporté une nouvelle vision de l’écriture ?
En effet, ce fut une expérience vraiment différente d’écrire un roman, en comparaison à la télévision. Le plus gros changement fut sans doute d’essayer de rentrer dans la tête de tous les personnages. Je pouvais simplement dire ce qu’ils avaient en tête, plutôt que d’essayer de le révéler dans les dialogues. Un raccourci fascinant !
- D’ailleurs, comment vous est venue l’idée de ce livre ?
J’ai lu un article dans le New York Times qui mentionnait les (vraiment) différentes lois de chaque pays sur l’ingénierie génétique. J’ai tout de suite imaginé les complications si des bébés devaient naître modifiés. Même si cela pourrait sans doute résoudre plein de problèmes de santé, cela augmenterait forcément les inégalités dans le monde. A force de trop y penser, j’avais tout simplement eu besoin d’écrire une histoire simple sur le sujet.
- N’avez-vous pas eu peur, étant donné le contexte actuel, que The Ones soit l’écho d’un futur pas si lointain que cela ?
Absolument. Je pense que le monde moderne n’est absolument pas préparé à gérer des modifications génétiques de manière responsable. Dans un sens plus large, je suis toujours effrayé de voir comment des minorités peut encore être marginalisée avec tant d’affect.
- Tout au long de ma lecture, je n’ai pas arrêté de rapprocher cette histoire à notre Histoire passée et actuelle. Etait-ce votre but premier de faire passer un message et de, peut être, réussir à marquer les esprits à travers les injustices que subissent les Ones, eux qui n’avaient rien demandé ?
Tout à fait. Les parallèles avec notre Histoire sont intentionnels. Mais au lieu de créer une situation simple où il y a les bons et les méchants, j’ai voulu que ce soit plus trouble, plus nuancé, et ainsi que le lecteur puisse éprouver de l’empathie pour les deux clans.
- Sachant que la dystopie est le genre à la mode dans la littérature jeunesse, avez-vous éprouvé certaines difficultés au cours de votre écriture en vous lançant à votre tour ?
Je voulais que ce livre soit le plus contemporain possible. La seule différence est que, dans le roman, nous sommes plus avancés en technologie génétique. Pour moi, les dystopies sont plus fortes et évocatrices si elles collent à notre société.
- Est ce que le fait d’avoir opté pour une dystopie a changé votre approche de l’histoire ?
Pas vraiment, car malheureusement, il est vraiment facile d’imaginer que cette histoire puisse se dérouler dans notre monde moderne et non-dystopien…
- Et qu’est ce que l’écriture de The Ones vous a apporté ?
Ce fut l’occasion de réfléchir à nouveau sur des problématiques sociales, et cela m’a rappelé qu’il était important de ne pas juger trop rapidement les choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord. De manière générale, nous pouvons toujours réussir à éprouver de l’empathie pour la colère de quelqu’un. La plupart du temps, ce sont les réactions si sont inappropriées.
- Enfin, votre livre sort bientôt dans les librairies. Pas trop stressé à l’idée de présenter au monde entier votre nouveau-né littéraire ?
Je suis très impatient de connaître l’opinion des lecteurs !
Pour terminer, je vous propose un petit jeu pour mieux vous connaître autour de 10 questions…
- Quel est le tout premier livre que vous avez lu ? Max et les Maximonstres
- Petit, quel métier vouliez-vous faire ? Joueur de basket
- Quel est votre roman préféré ? Lonesome dove
- Et votre héros favori ? Atticus Finch, de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
- Vous avez une heure de tranquilité devant vous. Qu’en faites-vous ? Aller à la plage, courir un peu, plonger dans l’océan, puis lire un livre allongé sur le sable
- Votre meilleur compagnon d’écriture ? Un super snack
- Si vous étiez un livre classique ? Le Vieil homme et la mer
- Série TV ou lecture ? TV !
- Musique ou calme quand vous écrivez ? Musique !
- Et pour finir, je vous laisse le mot de la fin : La vérité est plus étrange que la fiction.
Merci beaucoup à Daniel Sweren-Becker ! Retrouvez la chronique de son roman, The Ones, ici. Et n’oubliez pas, 3 exemplaires sont à remporter !
Super interview, très intéressante à lire 🙂
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Super cool à lire cette interview! Merci 🙂
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Avec plaisir !
Je me suis vraiment amusée à travers cet échange 🙂
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