Déborah démarre son année de terminale sans une paire de chaussures, rapport à Isidore le chien-clochard qui s’acharne à les dévorer. Mais ce n’est pas le pire, non.
Le pire est-ce sa mère qui se met à découper frénétiquement des magazines ou son père au bras d’une inconnue aux longs cheveux bouclés?
Le bac est en ligne de mire, et il va falloir de l’aide, des amis, du courage et beaucoup d’humour à Déborah pour percer les nuages, comme un soleil.
Mon avis :
J’ai découvert Marie Pavlenko avec sa précédente série, Marjane, et j’avais beaucoup aimé son univers. J’étais donc curieuse de la retrouver dans un registre plus contemporain.
Immédiatement, j’ai été séduite par l’humour omniprésent que l’on retrouve dans cette histoire. On garde le sourire aux lèvres durant le récit ; ça fait du bien, beaucoup de bien, et on se régale tout simplement du début à la fin.
« S’il n’y avait pas quelqu’un qui aime, le Soleil s’éteindrait »
– Les Misérables –
Déborah est une héroïne authentique. Normale, mais pas banale, on s’attache tout de suite à son personnage. Avec elle, c’est le passage à la vie d’adulte que Marie Pavlenko nous décrit. Ce moment où on quitte l’enfance pour pénétrer dans un univers plein de responsabilités et d’épreuves dictées par une vie par forcément toujours réjouissante. Pourtant, Déborah va faire preuve d’un humour sans borne et d’un sacré sens de l’autodérision pour relever les difficultés les unes après les autres.
Il faut dire que son année de terminale démarre assez mal, entre son chien-clochard, moche et puant, qui lui mange toutes ses chaussures, sa meilleure amie qui ne se retrouve pas dans sa classe mais qui, surtout, la délaisse complètement, ses parents déprimants qui se comportent bizarrement… Et, pour couronner le tout, elle surprend son père qui embrasse à pleine bouche une femme inconnue au bataillon. Bref, cette année de terminale commence de la pire des façons qu’il soit.
J’ai été incroyablement touchée par Déborah, mais aussi par les autres personnages qui vont graviter autour d’elle, Jamal et Victor. Marie Pavlenko a su me faire rire, me faire pleurer, et je suis passée par une multitude d’émotions. J’avais envie que Déborah retrouve ses rêves et ses espoirs. Ainsi, à travers ce livre, c’est avec tact et tendresse que l’auteur réussit à dépeindre parfaitement la vie des adolescents. Entre situations rigolotes et passages dramatiques, rien n’est laissé au hasard et Marie Pavlenko nous montre à quel point le lycée peut être aussi magique que cruel.
Pour conclure : Je suis ton Soleil est une merveilleuse histoire qui parlera à coup sûr aux adolescents que nous avons tous été un jour. La plume de Marie Pavlenko est juste, parfaitement équilibrée, et elle temporise tout son récit d’un humour, d’un réalisme et d’une tendresse à toute épreuve. J’ai eu envie de prendre Déborah dans mes bras à plusieurs reprises, j’avais envie de lui dire que tout irait bien, et j’ai été la première étonnée de m’attacher autant à ce petit bout de jeune femme en devenir. Magnifique leçon de vie qui vous laissera avec un doux sourire aux lèvres, Je suis ton Soleil est à savourer sans hésitation !

Pingback: Throwback Thursday Livresque – Couverture éblouissante | Alice Neverland
Pingback: Sunday’s Book n°6 : 12 mars -2 avril |
Je suis actuellement en train de le lire, et j’ai le même sentiment : une plume nette et précise au service de personnages attachants. Je lis doucement car pas envie de le finir trop vite ! 😛
J'aimeAimé par 1 personne
Oui, c’est le genre de lecture que l’on savoure pleinement ! Je ne m’attendais pas a être autant transportée 🙂
J'aimeJ'aime
J’aime bien la couverture 🙂 pourtant, ce roman ne m’attire pas, j’ai peur qu’il soit trop « ado » pour moi.
J'aimeAimé par 1 personne
Sincèrement, je pense que ça pourrait te plaire. Personnellement, c’est le genre d’histoire vers laquelle je ne me serais pas vraiment dirigée. Mais Marie Pavlenko arrive parfaitement à parler au lectorat adolescent comme aux autres. Elle nous rappelle cette période qu’on a tous vécu avec une justesse assez incroyable. Je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi profond 😉
J'aimeAimé par 1 personne
Ahah tu vas réussir à me convaincre, tu sais ? 😉
J'aimeAimé par 1 personne
**sifflote**
J'aimeAimé par 1 personne
J’avais bien apprécié le premier tome du Livre de Saskia, et j’aimerais bien découvrir Marie Pavlenko dans un autre genre.
J'aimeAimé par 1 personne
Tu me donnes envie de découvrir ce roman ! Je ne connais Marie Pavlenko que pour son roman « adulte » La Mort est une femme comme les autres que j’avais beaucoup aimé pour son humour noir !
J'aimeAimé par 1 personne
L’humour est aussi extrêmement présent ici, avec une bonne touche d’autodérision. La plume est très incisive, et j’ai beaucoup aimé cet aspect là !
J'aimeAimé par 1 personne
Je le lirai peut-être à l’occasion alors. (Malheureusement, j’ai tellement de livres à lire « à l’occasion » que celle-ci pourrait ne se présenter que dans très longtemps…)
J'aimeAimé par 1 personne