Au fil des jours, Kelsea Glynn apprend à assumer ses nouvelles responsabilités de souveraine. Mais en stoppant les livraisons d’esclaves au royaume voisin de Mortmesne, elle a provoqué la colère de la tyrannique Reine rouge, qui tire son pouvoir de la magie noire. En représailles, sa terrible armée déferle sur le Tearling pour s’emparer de ce qui, selon elle, lui revient de droit. Rien ne peut arrêter l’invasion.
À mesure que l’armée Mort se rapproche, voici qu’une mystérieuse connexion s’établit entre Kelsea et une époque datant d’avant la Traversée. Elle se trouve unie à une étrange alliée, qui pourrait s’avérer dangereuse : une certaine Lily, qui lutte pour sa vie dans un monde où il ne fait pas bon être femme. Bientôt, Kelsea elle-même commence à changer ; elle ne reconnaît plus ni son reflet dans le miroir, ni l’extraordinaire pouvoir dont elle dispose à présent. Qui sait ? Le sort du Tearling, et celui de l’âme-même de Kelsea, dépendent peut-être de Lily et de son histoire ? Mais pour la Reine du Tearling, face aux hordes noires qui menacent de déferler sur sa cité et sur son peuple, le temps vient à manquer.
Mon avis :
J’avais adoré l’univers découvert dans le premier tome de cette série, à mi-chemin entre la fantasy et la dystopie. J’étais donc ravie de me replonger dans ce monde et de découvrir de quelle façon Kelsea allait pouvoir sauver son royaume.
Je ne vous cache pas que le début fut difficile. En effet, si je me rappelais des grandes lignes, j’avais un peu oublié le qui-est-qui. Résultat, j’ai été perdue dans les premières pages, n’arrivant pas à me resituer les personnages, assez nombreux il faut le dire.
Surtout que la construction prend un tournant différent. Si, dans le premier tome, la souveraineté de Kelsea était au centre du récit, on avait tout de même découvert un passé qui ressemblait à notre monde actuel. Ici, l’histoire se construit sur deux pans différents : on retrouve toujours Kelsea et sa lutte pour sauver son peuple, mais on découvre en parallèle une histoire se déroulant à une autre époque, avec une autre héroïne, et dans un autre univers laissant apercevoir un monde tel qu’il pourrait le devenir dans un futur proche.
Deux héroïnes, deux histoires, et difficile au départ de faire le lien entre elles. Surtout que les coupures surviennent sans prévenir. Désarçonnée, je n’arrivais pas saisir où l’auteur voulait en venir avec tout cela, et j’ai eu l’impression d’être complètement à la dérive dans ce second tome. Heureusement, tout cela finit par faire sens, et plus l’histoire avançait, plus l’auteur nous éclaire. Et, une fois que j’ai saisi vers quoi l’auteur nous entrainait, je me suis tout simplement régalée !
Pour conclure : moi qui pensais découvrir la suite des aventures souveraines de Kelsea, j’ai été complètement décontenancée par le début de ce nouveau tome. Erika Johansen nous démontre que le premier tome n’était qu’une mise en bouche, et que son histoire se révèle bien plus riche et complexe que ce que lecteur avait pu croire d’un premier abord. Il m’aura fallu un certain temps pour reprendre mes marques, mais j’ai tout de même beaucoup aimé la façon dont l’auteur renouvèle son intrigue avec ce tome.

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