À la sortie du Foyer, l’institution paramilitaire où elle a grandi, Anna devient une Vigilante. Elle découvre à la fois le monde extérieur, un pays étouffé par la dictature du Parti, et sa mission : espionner une famille d’opposants supposés. Au fil des jours, elle s’attache à cette famille aimante dans laquelle elle n’a pas eu la chance de grandir. Quand elle comprend qu’ils fomentent un complot, elle doit choisir son camp…
Chronique rédigée par Sarah 
Aimez-vous la science-fiction, les dystopies qui ont pour sujet central la politique ? Avez-vous apprécié « les codes » de la saga Divergente ? Si c’est le cas, ce premier tome des Vigilantes pourrait donc vous intéresser.
Ce roman qui est écrit par Fabien Clavel nous plonge dans une société qui ressemble sur certains points à la nôtre et qui nous montre que ce futur imaginé pourrait devenir un jour notre quotidien. En effet, actuellement on nous incite à voter et à accepter ensuite que les élus que nous avons choisi fassent des choses vraiment ignobles et extrêmes contre certaines personnes sous prétexte que nous avons peur de l’inconnu, des étrangers, des gens que les médias considèrent comme des indésirables parce qu’ils se réfugient chez nous ou parce qu’ils refuseraient nos coutumes, nos lois, etc. Créer la peur, l’utiliser, l’amplifier, afin d’en tirer un bénéfice politique, qu’en pensez-vous ? C’est un exemple parmi d’autres, mais qui illustre très bien la position du parti qui règne sur la population décrite dans ce livre en les manipulant et qui bien-sûr fait taire les dissidents. Il y a évidemment d’autres thèmes abordés comme la discrimination, le harcèlement, la violence, la rébellion, etc. De ce fait, je tiens à souligner que ce livre n’est pas à mettre dans toutes les mains, car j’ai pu remarquer certaines scènes assez bien détaillées qui pourraient heurter un public trop jeune donc faites attention, il est recommandé dès 14 ans.
Ce roman comporte quelques rebondissements intéressants et l’on arrive à un vrai tournent à la fin du récit, mais celui-ci est sans grande surprise et surtout il ne prend pas le temps de donner beaucoup de détails et de faits intéressants sur la jeunesse des orphelins et du personnage principal. Je regrette le fait que tout est précipité au point d’en oublier les petites choses essentielles qui seraient susceptibles de rendre les personnages vraiment profonds et attachants. Ce sont surtout les scènes d’action et tout ce qui entoure la dictature qui prédominent tout du long.
Anna est une héroïne rebelle, intelligente, touchante et l’empathie de base pour elle comme pour les autres orphelins nous vient tout naturellement, mais ce n’est pas non plus un personnage inoubliable et malheureusement j’ai ressenti la même chose pour les personnages secondaires.
A mon sens, ce livre manque un peu d’originalité, d’équilibre au niveau du rythme et de personnages fouillés et marquants. C‘est ce qui explique que je n’ai pas été embarquée, mais je reconnais que le climat et le sujet principal ont éveillé mon esprit critique et vont me rendre un peu plus vigilante en ce qui concerne notre politique actuelle et ses dérives.
Chronique rédigée par Sarah.
