Fin du IIIe siècle. Eilan, fille d’une grande prêtresse d’Avalon et d’un prince de Grande-Bretagne, traverse les brumes magiques qui conduisent vers l’autre monde : élevée sur l’île mythique d’Avalon, elle est initiée aux mystères de la Déesse. À dix-huit ans, une vision bouleversante va changer son destin : Constance, un officier romain, deviendra l’homme de sa vie et leur enfant transformera le monde. Prise au coeur d’implacables luttes de pouvoir, celle qu’on appelle désormais Hélène devra-t-elle renoncer aux anciennes coutumes et aux dons que lui a conférés la Déesse ?
Je suis une dingue de mythes antiques. Alors, quand j’ai vu ce roman dans la sélection Masse critique de Babelio, j’étais curieuse de le découvrir. Je remercie donc Babelio et les éditions Pygmalion pour cette lecture.
La prêtresse d’Avalon s’inscrit dans une série, Le cycle d’Avalon, et en est le cinquième tome. Pour ma part, je n’avais pas du tout lu les précédents et, même s’il était indiqué que ce roman pouvait se lire indépendamment des autres, j’étais quand même un peu sceptique. Mes doutes se sont vite envolés dès les premières pages, et j’ai tout simplement adoré l’univers et l’ambiance que j’y ai découvert.
On va suivre Eilan tout au long de sa vie. Cette dernière, fille de la précédente Grande Prêtresse, retourne sur l’île d’Avalon alors qu’elle n’est qu’une jeune fille. Elle va ainsi y suivre l’enseignement de la Déesse afin de devenir prêtresse à son tour, et va relever toutes les épreuves les unes après les autres. Jusqu’au jour où son chemin va croiser celui de Constance, un officier romain, et qu’elle va se retrouver tiraillée entre son devoir et son désir.
C’était donc le premier tome que je découvrais sur cet univers, et je me suis régalée. L’intrigue mêle avec brio romance, Histoire, fantastique et mythologie. J’ai adoré la façon dont les prêtresses d’Avalon sont présentées, leur lien avec la Déesse, mais aussi le parallèle fait avec les autres cultures et les autres dieux. Surtout, j’ai vraiment aimé comment l’auteur entremêle tous les éléments de l’Histoire de la Rome antique aux éléments mystiques de l’île d’Avalon tout en restant dans une cohérence plus que plausible.
Le personnage d’Eilan m’a également beaucoup marquée. J’ai aimé la dualité de cette héroïne, qui est prête à tout pour la Déesse mais qui, pourtant, va voir son chemin s’en éloigner. Elle va devoir apprendre à vivre dans un monde qu’elle ne connait pas, y trouver sa place tout en continuant à être celle qu’elle. On la suit dans sa vie de fille, de femme, d’amante, de mère et de grand mère, sans pour autant sentir de longueur. Le roman est fluide, et l’auteur a fait un véritable travail de fond sur son intrigue. Résultat, comme on déroule une pelote de laine, on découvre la vie d’Eilan sur des dizaines d’années.
Pour conclure : avec ce roman, l’auteur mélange avec brio les éléments de l’histoire antique et ceux du mythe de l’île d’Avalon. Suivre Eilan durant toutes les grandes étapes de sa vie avait ce je-ne-sais quoi d’addictif, et la personnalité de cette dernière, entre devoir et désir, était également tout aussi fascinant. La prêtresse d’Avalon fut une très belle découverte, j‘ai complètement redécouvert un des plus grands mythes celtes tout en apprécié la plume d’une auteur possédant de vrais talents de conteuses. Une immersion auprès de la Déesse que je serais ravie de poursuivre !
Parution : 23 aout 2017
Éditions : Pygmalion
Nombre de pages : 448
Prix : 19.90 €