Kell est le dernier des Visiteurs, des magiciens capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est le centre à chaque fois. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge, et on y respire le merveilleux avec chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : les sortilèges s’y font si rares qu’on s’y coupe la gorge pour voler la moindre incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui s’y est répandue quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter un objet d’un monde à l’autre. C’est pourtant ce que va faire Kell, un chien fou tout juste sorti de l’adolescence, pour défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, et le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait pourtant sa vie sans hésiter. Et un jour, il commet l’irréparable : il passe une pierre noire comme la nuit dans le Londres gris où une jeune fille du nom de Lila la lui subtilise.
Mais la magie n’attire jamais à elle personne par hasard !

J’avais beaucoup entendu parler du premier tome de cette série. Je me l’étais donc procuré lors du SLPJ de Montreuil en décembre dernier. La sortie du deuxième opus était l’occasion, pour moi, d’enfin découvrir à mon tour cette histoire.

Kell est un Antari, un magicien qui possède la capacité de voyager entre les mondes. Cette capacité est tellement rare qu’ils ne sont plus que deux, tout univers confondu, à le posséder. De ce fait, Kell sert d’intermédiaire entre les Rois et Reines de ces mondes. Tout du moins dans trois de ces quatre univers, le quatrième ayant succombé au terrible mal de la magie…

Chaque monde possède ses propres spécificités. Mais certaines caractéristiques leur sont communes, aussi étrange cela soit-il. Ainsi, Londres reste la ville d’ancrage de chacun de ces univers. Kell voyage donc entre ces trois mondes, et on va alors  apprendre à en découvrir un peu plus sur eux et leurs spécificités.

Je ne vous cache pas que ma prise en main a été assez laborieuse. Pourtant, j’aime la fantasy mais, ici, j’avais du mal à rentrer complètement dans ce monde. On voyage aux côtés de Kell. Mais Kell est un personnage tellement lointain, difficile à cerner et qui ne laisse transparaitre aucune émotion… Du coup, difficile pour moi de m’attacher à lui et de prendre plaisir à la découverte de ce monde.

L’arrivée de Lila a complètement changé la donne. J’ai aimé le souffle de fraicheur qu’elle instaure, sa vivacité et l’humanité qu’elle réussit à susciter chez Kell. Ce dernier devient plus vivant à son contact, il laisse enfin apercevoir ses pensées et, à partir de ce moment, je me suis régalée de leurs aventures.

Et, de l’aventure, il y en a ! L’histoire n’est pas de tout repos et nos personnages vont devoir affronter des situations toujours plus dangereuses les unes que les autres. Surtout, l’auteur n’hésite pas à mettre en danger certains éléments et j’ai beaucoup aimé les risques pris de ce côté là.

Pour conclure : il m’aura fallu un certain temps pour réussir à accrocher avec l’univers et le héros. Mais, une fois que Lila entre dans la danse, je me suis régalée ! V. E. Schwab a un imaginaire débordant et elle nous entraine dans ses multiples mondes de façon intelligente. Elle ne prend pas de pincettes et ne prend pas non plus le lecteur pour un enfant. C’est un aspect que j’ai vraiment aimé, et je sais déjà que je vais très vite me jeter sur la suite !

Parution : 08 juin 2017

Éditions : Lumen

Nombre de pages : 504

Prix : 15 €