D’aussi loin que les souvenirs d’Isabella remontent, Andrew a été là. La présence d’Andrew à ses côtés est aussi naturelle que l’air qui entre dans ses poumons lorsqu’elle respire. Elle n’y a jamais vraiment réfléchi. Pourquoi le ferait-elle ? Andrew, héritier de la famille Chapel, lui appartient puisqu’elle est l’héritière de la famille White. C’est ainsi que les choses se passent dans son minuscule univers, limité à ce qui se trouve entre les quatre murs de l’appartement de Ludgate Hill, dans les Londres de 1939. Mais le monde extérieur finit toujours par pénétrer chez vous. Parfois il se glisse discrètement sous la porte, passant presque inaperçu. Dans le pire des cas, il engloutit votre maison dans un nuage de bombes incendiaires, d’obus, et de hurlements de sirènes.
Par Marine 
Franchement avant de parler du livre, cette couverture… elle est juste superbe non ?
L’histoire est celle d’Isabella mais aussi d’Andrew. Alors que Londres est menacé de bombardements, les parents d’Isabella décident de l’envoyer chez sa tante proche de Oxford pour se mettre à l’abri. Andrew est donc obligé de laisser ses parents derrière lui pour y aller lui aussi car depuis toujours un lien étrange unit la famille d’Isabella à celle d’Andrew, ce dernier devant obéir aux ordres d’Isabella sans pouvoir dire non. Commence alors une nouvelle vie, Isabella habituée au luxe se retrouve chez sa tante qui recueille d’autres enfants qui fuient la guerre, chacun doit mettre la main à la patte pour entretenir la maison mais aussi pour survivre. C’est sans compter sur Winter, un gamin des rues qui a été séparé de ses deux frères et bien décidé à s’enfuir pour les retrouver. Andrew quant à lui voudrait bien pouvoir vivre sa vie comme il l’entend et briser ce lien qui unit les familles depuis si longtemps.
Isabella est sympathique mais en même temps, je dirais que parfois elle est un peu capricieuse sans le vouloir vraiment. Cette manie qu’elle a « d’utiliser » le lien sans le vouloir, on se dit que depuis le temps franchement elle pourrait faire attention.
Andrew est plus réservé, il est protecteur par obligation et en même temps un peu rebelle ce qui le rend plutôt intéressant.
Winter est le stéréotype du voyou des rues qui a appris à se débrouiller seul, pour autant il n’est pas détestable mais il n’est pas non plus le plus agréable.
J’ai apprécié cette atmosphère que j’affectionne dans les récits. Le titre du livre prend tout son sens quand les premiers bombardements font leur apparition. Je m’attendais réellement à une romance avec l’histoire de lien, au final pas tout à fait, ce qui m’a agréablement surprise du coup. Je dirais qu’en fait c’est une touche, vraiment minime, de fantastique. On comprend bien l’utilité mais le reste est un peu flou c’est dommage.
Pour conclure, c’est une agréable découverte, on est ici dans l’historique pure, avec la vue de la guerre par une enfant qui se retrouve bien démunie une fois séparée de sa famille pour sa sécurité. On comprend l’angoisse de la vie de tous les jours, à se demander si oui ou non un raid aérien va avoir lieu, l’état d’esprit une fois les rationnements lancés. Bref j’ai beaucoup aimé, seul point négatif, c’est l’histoire de lien qui selon moi reste beaucoup trop flou alors qu’il est présenté comme important tout au long. Amoureux de l’atmosphère de la 2nde guerre mondiale, je ne peux que vous le conseiller.
Chronique rédigée par Marine
Éditions : L’école des loisirs
Prix : 17,00 €
Je l’ai repéré mais pas encore acheté, je le laisse en sûreté sur ma liste d’envies après lecture de ton avis ! ^^
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Tu verras qu’il sera encore mieux dans ta pile à lire après ! (je dirais qu’il n’y restera pas longtemps d’ailleurs 😉 )
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