On n’oublie jamais son premier amour
Depuis qu’il a croisé son sourire mélancolique derrière l’objectif de son appareil photo deux ans plus tôt, Elliott n’a jamais cessé d’aimer Catherine. Pourtant, la même année, il a été obligé de quitter la ville, la laissant seule au moment où elle avait le plus besoin de lui…
Aujourd’hui, Elliott rentre enfin et il est bien décidé à reprendre le fil de cette histoire d’amour qu’il n’a jamais oubliée. Mais Catherine ne lui a pas pardonné son départ, et le secret qui pèse sur elle pourrait étouffer à tout jamais l’étincelle de leur amour.
En découvrant ce titre, j’ai immédiatement craqué devant sa couverture, puis son résumé. J‘aime énormément les romances young adult, alors la quatrième de couverture ne pouvait que me séduire. Et puis j’ai vu l’auteure, et j’étais encore plus curieuse à l’idée de retrouver Jamie McGuire dans un registre bien différent.
Eliott passe la plupart de ses étés chez sa tante afin de fuir son quotidien, et des parents qui passent leur temps à se disputer. Mais, l’été de ses quinze ans, il va faire la connaissance de Catherine, une jeune fille de son âge vivant dans la même rue que sa tante. Catherine et Eliott vont très vite se lier d’amitié, et vont alors passer toutes leurs journées ensembles. Une relation forte qui, pourtant, va s’annihiler tandis qu’Eliott est contraint de retourner chez lui.
Deux ans plus tard, Eliott est de retour à Oak Creek. Mais, quand il retrouve Catherine, il se rend compte que la jeune fille a bien changé. Pire encore, elle semble littéralement dépassée par les événements se déroulant à la Villa Juniper, la maison d’hôtes que sa mère a ouverte il y a quelques temps, et qui accueille des clients réguliers des plus étranges…
J’ai immédiatement adoré nos deux personnages, Eliott et Catherine, qui, loin d’être parfaits, apprennent à compter l’un sur l’autre. L’évolution de leur relation, la naissance de leur histoire est très belle, très douce, et se fait d’une façon naturelle malgré les événements et les personnes qui sont contre eux.
Mais, au fur et à mesure de l’avancée du récit, la Villa Juniper projette son ombre de plus en plus angoissante sur cette histoire, jusqu’à en devenir l’élément central. Tout dépend de cette maison, de ses occupants, de sa propriétaire. Et, plus l’histoire avance, plus cette maison et ses secrets me donnaient des frissons.
Car, au-delà d’une romance toute mignonne, Jamie McGuire nous plonge dans une ambiance sombre, presque surnaturelle. Mille et unes idées me sont venues quant à la nature de cette maison et ce qui s’y passait, sans pour autant que je n’arrive à mettre le doigt dessus. C’était très étrange, la villa était étrange, et ses occupants encore plus. Sans oublier la mère de Catherine, aussi mystérieuse que folle… Bref, je n’avais qu’une hâte : découvrir le fin mot de cette histoire.
Et je ne m’attendais pas à ça. Franchement, Jamie McGuire m’a scotchée, et a réussi à me captiver durant toute l’histoire. Mais, cette fin, je ne l’avais pas du tout vue venir. Ce qui m’a agréablement surprise.
Au final, Nos plus belles étincelles fut une lecture aussi surprenante qu’atypique. Derrière une ravissante romance adolescente se cache une histoire bien plus sombre, plus profonde, qui aborde de nombreux sujets avec justesse et parcimonie. J’ai été captivée par ce que je découvrais, et j’étais impatiente d’en découvrir la révélation finale. Entre amour et inquiétude, l’auteur fait des choix fascinants et arrive parfaitement à nous plonger dans le monde pas si merveilleux de la Villa Juniper…
Éditions : Michel Lafon
Prix : 16.95 €