J’ai tout juste dix-huit ans. Je vis chez mes parents. Je vais plus au lycée et j’ai pas de boulot. Je picole trop et je me bourre de médocs. Comment peut-elle croire que je suis capable de la protéger, de lui offrir quoi que ce soit de plus ou de mieux que son mec ?
Depuis qu’on roule elle m’a pas posé la moindre question. Elle m’a même pas demandé où on allait exactement. Je lui ai juste dit que je connaissais un endroit où on serait pénards. Et ça a semblé lui suffire…
Par Célia 
Il y a plus de dix ans, j’ai lu Je vais bien ne t’en fais pas d’Olivier Adam et je m’en souviens encore. Il y a très peu de livres qui m’ont marqué au point que je me rappelle plusieurs détails de l’intrigue. Je ne me suis pas penché sur les autres sorties de cet auteur, mais comme j’en garde un bon souvenir, je me suis dit que cette parution était l’occasion de retrouver la plume si particulière d’Olivier Adam.
Leila est mère au foyer. Elle partage son quotidien avec un homme douteux et violent. Lorsqu’elle rencontre Antoine, sa vie va complètement basculer. Je n’en dévoile pas plus, car ce serait dommage de gâcher la surprise.
De prime abord, elle semble éteinte et soumise, mais au fil des pages, elle se révèle pour notre plus grand bonheur. Leila est plus courageuse qu’elle n’y paraît.
Antoine est paumé et je dois avouer qu’au début j’ai eu du mal avec ce grand enfant. Plus tard, lorsque j’ai découvert son passé, j’ai compris le pourquoi du comment et à partir de ce moment il est devenu mon protagoniste préféré.
Les personnages secondaires ne sont pas effacés par Leila et Antoine. Ils sont travaillés et leurs personnalités bien développées. J’ai beaucoup aimé les rencontrer.
Les thèmes abordés sont forts. Tout est dans la justesse. J’en ai déduit que le but d’Olivier Adam était d’écrire une histoire vraie et non de faire pleurer dans les chaumières. L’intrigue n’est pas tirée par les cheveux, elle m’a semblé réelle du début à la fin.
La structure du roman est dynamique. Nous partageons les pensées d’Antoine puis celles de Leila à travers l’écriture d’un journal intime. Ce changement dans la narration était une belle découverte.
Pour conclure, j’ai été ravi de retrouver la plume d’Olivier Adam. Cela m’a donné envie de me plonger dans La tête sous l’eau, son roman précédent.
Chronique rédigée par Célia B.
Prix : 17,90 €
