Le jour où Jérusalem tombe, Miriam Elmahdy comprend que son existence est terminée. Les maisons brûlent, les rues sont rouges de sang, et une armée perfide massacre jusqu’au dernier résident. Il est impossible de survivre à cette tragédie – encore moins quand elle attire l’attention de Guerre lui-même. Mais quand le colossal et terrifiant Cavalier finit par la rattraper au lieu de la tuer, il la ramène avec lui, parce qu’elle est apparemment son épouse. Désormais, la jeune femme est confrontée à un avenir effroyable dans lequel elle regarde son monde brûler, une ville après l’autre. Le responsable de toutes ces atrocités n’est autre que son « mari », cet homme de toute évidence invincible, mais qui sait aussi se montrer doux et aimant – et bien déterminé à la reconquérir. Est-elle assez forte pour lui résister ? Or, s’il est une chose que Miriam a apprise, c’est qu’amour et conflit ne peuvent coexister. Le choix auquel elle doit faire face est donc incommensurable : se soumettre à Guerre et assister à la fin de l’humanité, ou tout sacrifier pour l’arrêter.
Je m’étais régalée avec le premier tome de cette série, et j’étais pressée de découvrir les autres cavaliers de l’apocalypse. Je me suis donc précipitée sur cette suite et j’ai, une nouvelle fois, passé un délicieux moment dans l’univers de Laura Thalassa.
Pestilence a disparu de la surface de la Terre depuis cinq ans. L’humanité pensait être à l’abri des horreurs passées, mais voilà qu’un nouveau cavalier de l’apocalypse fait son apparition : Guerre. Et, comme son nom l’indique, il n’apporte que conflit et désolation dans chaque ville où il passe. Alors que ce dernier se dirige vers Jérusalem, Miriam comprend que sa ville va être mise à feu et à sang. Tandis qu’elle cherche à s’enfuit, elle va se retrouver nez à nez avec le Cavalier, qui, par la plus grande des surprises, semble croire qu’elle est sa femme. Cela lui assure une survie somme toute relative dans le campement militaire de Guerre, mais Miriam est loin de se laisser faire. Même si cela revient à se dresser devant le puissant cavalier…
C’est toujours un plaisir de retrouver l’univers de Laura Thalassa. Là où je reste un peu plus mitigée, c’est que l’auteure a repris exactement le même schéma d’intrigue que pour le premier tome. Si la redondance des évènements ne m’avait pas vraiment dérangée dans Pestilence, je ne vous cache pas que j’ai eu un peu plus de mal ici. Certes, l’environnement change, puisque l’auteure a changé de continent, et j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié les quelques références religieuses disséminées dans le roman, sans trop en faire non plus. Mais le schéma est exactement le même que pour le premier tome, les rebondissements quasiment identiques, et c’est ce qui fait que j’ai légèrement moins accroché avec cette suite.
Je me suis quand même régalée, même si ce n’est pas un coup de coeur. Il faut dire que j’apprécie énormément l’univers de Laura Thalassa, ainsi que toute l’horreur de la situation que l’auteure apporte dans son intrigue. Mais aussi la façon dont l’Amour y prend place, grandissant tout doucement jusqu’à l’inévitable.
J’aime aussi énormément la dualité des personnages, notamment de Miriam, qui va chercher à lutter de toutes ses forces malgré son attirance pour Guerre, le cavalier ayant tellement de sang humain sur les mains. Malgré tout, malgré toutes les actions de Miriam visant à contrecarrer ses plans d’extinction de la race humaine, malgré toutes les requêtes ahurissantes de la jeune femme, c’était amusant de voir un Guerre complètement déstabilisé, lui si hargneux, se complaisant dans les batailles, mais ne pouvant jamais punir Miriam. Et la jeune femme va en profiter, évidemment.
En définitive, j’ai passé un très bon moment avec cette suite même si je reste quelque peu mitigée étant donné que le schéma est quasiment identique à celui du premier tome. Pour autant, les personnages sont pleins de fougue et nous offrent une magnifique histoire dans un contexte géopolitique des plus intéressants. Sans oublier l’univers de l’auteure, magistral et toujours aussi formidablement bien construit, et la plume de Laura Thalassa, qui m’a une nouvelle fois transportée de la première à la dernière page. J’attends déjà la suite avec impatience !
