Petite-fille et fille de prêteur, Miryem ne peut que constater l’échec de son père. Généreux avec ses clients mais réticent à leur réclamer son dû, il a dilapidé la dot de sa femme et mis la famille au bord de la faillite… jusqu’à ce que Miryem reprenne les choses en main. Endurcissant son coeur, elle parvient à récupérer leur capital et acquiert rapidement la réputation de pouvoir transformer l’argent en or. Mais, lorsque son talent attire l’attention du roi des Staryk – un peuple redoutable voisin de leur village -, le destin de la jeune femme bascule. Obligée de relever les défis du roi, elle découvre bientôt un secret qui pourrait tous les mettre en péril…
J’ai toujours énormément entendu parler de Naomi Novik, notamment depuis la sortie de Déracinée. Ce livre dort d’ailleurs dans ma pile à lire depuis sa parution. Mais c’est bien avec son dernier roman, La fileuse d’argent, que je suis partie à la découverte de cette autrice.
Miryem est la fille et la petite-fille de prêteurs, mais l’incapacité de son père à recouvrer ses dettes a laissé sa famille au bord de la pauvreté. Jusqu’à ce que Miryem reprenne les choses en main et entreprenne de réclamer ce qui leur est dû. Elle acquiert ainsi très vite la réputation de pouvoir transformer l’argent en or, ce qui va attirer l’attention du roi des Staryk, un peuple cruel , et le destin de Miryem va se retrouver lié à ceux d’une paysanne et d’une princesse…
Dès le début, j’ai été fascinée, complètement sous le charme de cette histoire jusqu’à la fin. L’ambiance, les personnages, l’univers fantastique.. Tout est extrêmement bien travaillé et l’autrice nous transporte rapidement dans son imaginaire.
La force majeure de cette histoire réside dans ses protagonistes. Nous avons là des héroïnes féminines qui résolvent leurs problèmes grâce à leur intelligence, à leur esprit vif et un travail acharné. Oui, La fileuse d’argent possède cette petite touche de féminisme qui fait du bien et qui permet à ses héroïnes de s’éloigner des clichés habituels de la fantasy.
Miryem est le personnage principal ici, et j’ai vraiment adoré sa force de caractère. Lorsqu’elle est forcée de faire des choix difficiles, elle reste fidèle à ses convictions et fait toujours ce qu’elle pense être juste, aussi difficile que cela puisse être. Et bien sûr, c’est une personne incroyablement intelligente et avisée. Les deux autres personnages principaux, Wanda et Irina, sont également très réussis.
Pour autant, j’ai eu un peu de mal sur la narration. J’ai toujours du mal face aux narrateurs multiples. Heureusement, ici, les points de vue arrivent petit à petit. On alterne au départ entre Miryem et Wanda. Irina n’est ajoutée que vers le quart du livre et, vers la moitié, il y a aussi des points de vue de quelques personnages secondaires (qui ne m’ont pas paru si indispensables que cela…). J’ai beaucoup aimé cette construction car, même s’il y avait de multiples narrateurs, ils arrivent tour à tour, ce qui m’a laissée le temps de bien m’imprégner de l’atmosphère, du décor mais aussi des premiers personnages. Là où j’ai eu plus de difficultés, c’est que certains point de vue basculaient sans prévenir, et il me fallait parfois quelques lignes / paragraphes avant de me rendre compte qu’on avait changé de narrateur.
Pour le reste, cela faisait longtemps qu’un roman de fantasy pur ne m’avait pas autant fait réfléchir. L’histoire en elle-même est assez époustouflante mais, surtout, il y a de nombreux sujets abordés dans La fileuse d’argent qui incitent le lecteur à la réflexion. Cette histoire nous amène également à considérer le fait que chacun est le héros de sa propre histoire et que le choix entre faire ce qui est bien et faire ce qui est mal se joue parfois à pas grand chose.
En définitive, j’ai beaucoup aimé ce roman qui emprunte de nombreux éléments aux mythes slaves. J’ai découvert un univers que j’ai adoré, et des héroïnes inspirantes que j’ai aimé suivre du début à la fin. Une très belle découverte !

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J’ai adoré ce roman, que je trouve plus novateur que Déracinée. J’ai eu un gros coup de coeur pour Miryem 🙂
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Naomi Novik sait vraiment nous transporter dans ses univers. Difficile de ne pas être séduits par son imaginaire ou par ses personnages, qui sont hyper marquants !
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C’est un beau conte, même si la fin m’a un peu contrariée.
Je te recommande chaudement la découverte de Déracinée.
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Je l’ai dans ma PAL depuis des années, il faut vraiment que je le lise !
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Il est vraiment très chouette, même si j’ai trouvé que les points de vue multiples alourdissaient le récit. Je me suis accrochée à certains moments mais au final, c’est un super roman. Déracinée reste mon préféré 🙂
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Oui, il y a certains points de vue qui m’ont parus assez inutiles. Mais j’ai beaucoup aimée la morale de ce conte ! J’ai hate de trouver le temps pour lire Déracinée ^_^
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