Laylee peine à se souvenir des temps heureux qui ont précédé la mort de sa mère. Avant que son père, brisé par le chagrin, perde la raison, et avant qu’elle devienne la dernière mordeshoor du village de Whichwood, destinée à passer le restant de ses jours au milieu des âmes des défunts, qu’elle doit préparer à l’au-delà. Elle avait fini par oublier et ignorer sa solitude grandissante… jusqu’à ce que tout son corps et ses longs cheveux se mettent à pâlir et revêtir une teinte argentée. Etait-elle en train de disparaitre définitivement ?
C’est alors que deux étrangers viennent bouleverser le monde de Laylee et font renaître l’espoir chez la mordeshoor… Au coeur d’un inexorable hiver, la jeune fille redécouvre les couleurs, la magie, et le pouvoir de guérison de l’amitié.
J’avais lu le premier tome de cette série, Au pays de l’ailleurs, il y a si longtemps que j’ai cru, au départ, qu’Au-delà de l’ailleurs en était une réédition. D’ailleurs, presque cinq ans après la parution du premier opus, je ne vous cache pas que je ne me rappelais pas grand chose de la trame d’origine. Je me suis donc replongée dans cet univers un peu en aveugle, sans trop savoir ce que j’allais découvrir et redécouvrir…
Pourtant, le début de ma lecture m’a pas mal frustrée. La première partie est assez lente, et j’étais assez surprise de voir que l’histoire se concentrait plus sur les personnages du premier tome, Alice et Oliver, plutôt que sur Laylee, qui est censée en être l’héroïne principale. Et j’étais assez perdue, car j’ai eu du mal, beaucoup de mal, à resituer tout ce monde.
Et puis, je ne sais pas, mais j’attendais quelque chose de « plus ». L’écriture de l’autrice est toujours aussi magique, complètement immersive et atmosphérique, et rend justice à l’ambiance si particulière, proche du conte, que Tahereh Mafi a voulu donner à son roman. Et j’ai vraiment adoré ma redécouverte de ce monde que j’avais complètement oublié et qui reste assez stupéfiant. Mais, a contrario, j’avais l’impression que certaines choses se répétaient. Comme si on tournait en rond dans l’histoire, encore et encore.
J’ai quand même beaucoup aimé le personnage de Laylee, cette mordeshoor qui vit littéralement au milieu de la mort, et j’aurais tellement, mais tellement aimé que l’histoire se concentre plus sur elle que sur Alice. Et puis, à l’instar de tout conte, la morale qui se ressort de cette histoire est très belle et porte indéniablement à la réflexion.
En définitive, si j’ai beaucoup aimé redécouvrir cet imaginaire que j’avais complètement oublié, je reste assez frustrée par cette lecture. Je m’attendais à quelque chose de plus sensationnel, mais j’ai eu l’impression qu’il ne se passait que très peu de chose durant une grande partie de ma lecture. L’écriture de Tahereh Mafi reste malgré tout exceptionnelle !
