Le Grand Classique du Conte de Grand Amour et de Grande Aventure de S. Morgenstern.
Il était une fois… la plus belle des aventures, auréolée par le grand amour, le seul, le vrai.
Plébiscité par des millions de lecteurs, Princess Bride est un livre culte qui devint un film culte. Un récit de duels à l’épée, de vengeance, de passion et de miracles.
Ce conte intemporel écrit par S. Morgenstern – redécouvert et merveilleusement abrégé par William Goldman – est peuplé de personnages aussi inoubliables que Westley, le beau valet de ferme qui risque sa vie pour la femme qu’il aime ; Inigo Montoya, le bretteur espagnol qui ne vit que pour venger la mort de son père ; et bien sûr, Bouton d’or : la princesse, la femme idéale, la plus belle de toute l’histoire du monde.
Princess Bride est un grand classique dont j’ai toujours énormément entendu parler. Et que j’ai même retrouvé mentionné dans certains romans. Je ne sais pas pour vous mais, à force de voir passer les mêmes titres comme lecture chouchou des protagonistes d’un livre, ça me donne de plus en plus envie de le découvrir à mon tour. Ça aura été le cas pour les livres de Jane Austen, Emily Brontë ou encore d’Harper Lee.
J’avais déjà craqué pour la version collector reliée précédemment éditée par les éditions Bragelonne. Un magnifique coffret violet, que je n’avais jamais pris le temps de lire jusque-là. Je n’ai jamais vu le film non plus ; je ne connaissais donc rien à l’histoire. Ainsi, c’est en totale néophyte que je suis partie à la découverte de ce grand conte de fantasy.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais j’avais tout de même peur que le récit soit trop classique, trop convenu, et que je m’ennuie durant ma lecture. Il faut dire que l’intrigue parait vue et revue : le conte de S. Morgenstern relate en effet l’histoire d’un (fort et puissant) prince qui veut se marier avec la (plus belle) fille. Sans forcément l’aimer. Jusque-là, rien de transcendant donc. Et pourtant…
Je ne vais pas vous mentir : c’est frustrant, drôle et idiot à la fois, mais aussi très original. Car nous avons là une magnifique parodie de conte de fées, satirique à souhaite, et extrêmement divertissante. Sans oublier les interventions de Goldman qui apportent également une dimension toute autre au livre. Comme lorsqu’il explique que son père ne lui avait jamais lu tel ou tel chapitre… Et c’est là que j’ai commencé à saisir toute la dimension de ce roman…
Car le titre même de ce livre, Le Grand Classique du Conte de Grand Amour et de Grande Aventure de S. Morgenstern présuppose que cette édition ne serait qu’un abrégé des « meilleures parties » du roman de S. Morgenstern. Ce dispositif narratif postule également que le livre de Morgenstern aurait été lu à Goldman lorsqu’il était enfant, et que son père aurait sauté quelques passages trop pompeux, jugés inutiles à l’histoire.
Une mise en scène hallucinante, une véritable histoire dans l’histoire qui, très vite, oblige le lecteur à se poser la question suivante : au final, qu’est ce qui, dans ce livre, appartient à la réalité ? Peut-on réellement se fier à tout ce que nous dit Goldman ?
En définitive, il y aurait énormément de choses à dire sur ce roman, notamment sur toute la partie apportée par Goldman qui fait tellement penser à un abrégé d’une histoire originellement lue par son père. Mais la meilleure expérience que vous pourriez faire serait de le lire. De partir à la découverte, vous aussi, de Bouton d’or, Westley, Inigo, Fezzik et de tant d’autres choses encore…
Nombre de pages : 381

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