Est-ce le début d’une nouvelle vie pour Jessie ?
La voilà qui vient s’installer chez la soeur de sa mère, loin de chez elle, bien décidée à échapper aux démons de son passé. Jessie est une rebelle , mal dans sa peau. Elle tranche dans la famille bourgeoise de sa tante, mais peu importe si elle n’y trouve pas sa place, elle a l’habitude.
Elle a bien l’intention de conserver cette attitude également dans son établissement scolaire.
Mais au fil du temps, Jessie va se découvrir de nouveaux amis. Ses cousins déjà, qui la découvrent et l’apprécient sincèrement.
Mais aussi ce garçon, au lycée, qui semble la comprendre mieux qu’elle-même et fait preuve d’une grande patience avec elle. Et puis, il y a ce local, Hell, une salle de spectacle qui accueille des groupes de musique, qu’il faut aménager et relancer. Est-ce que ça pourrait être aussi le lieu où commencera sa nouvelle vie ?
Le résumé de ce roman me tentait énormément. J’aime beaucoup les histoires se déroulant dans des cadres universitaires / scolaires, et j’étais curieuse de retrouver Magali Inguimbert dans cette nouvelle parution. Malheureusement, comme pour le précédent roman de l’autrice que j’avais lu auparavant, je n’ai pas du tout accroché avec son style d’écriture.
Jessie est une jeune fille envoyée chez son oncle et sa tante par sa mère qui ne sait plus trop quoi faire d’elle. En effet, en plein mal être, Jessie est en phase de rébellion et n’arrive plus à se faire entendre, à se faire comprendre par sa famille. Changer de ville (et de lycée) est donc la dernière solution qu’a trouvé la mère de Jessie pour lui venir en aide, elle qui n’arrive plus à discuter avec sa propre fille sans qu’elles n’en viennent aux cris. D’abord réfractaire, Jessie va vite se rendre compte que c’est, finalement, le moyen idéal pour elle de prendre un nouveau départ. Nouveau lycée, nouveaux amis, mais aussi nouveaux projets, aux côtés d’Austin, un camarade de classe, qui semble voir en elle ce qu’elle cherche à cacher aux yeux de tous…
Dès le début du roman, j’étais assez mitigée. Tant par le caractère de l’héroïne que par le style de l’autrice. En effet, l’écriture m’a parue très distante, n’étant qu’un simple enchainement de faits. On invite Jessie à une soirée dans deux semaines ? Hop, en seulement deux lignes on est déjà deux semaines plus tard. Cette façon de narrer l’histoire m’a énormément dérangée, comme si l’autrice avait un cahier des charges, des étapes à accomplir dans l’intrigue, mais qu’elle ne prenait pas le temps de lier le tout et, surtout, de s’attarder sur le côté psychologique des personnages. Une écriture froide qui m’a, très vite dérangée.
Et c’est, je pense, ce qui a fait que je n’ai absolument pas pu m’attacher aux personnages – et à l’héroine, surtout. Jessie apparait très vite comme possédant un passé torturé. Et, si j’ai immédiatement deviné de quoi il était question, son comportement correspond plutôt à celui d’une adolescente capricieuse en pleine rébellion. Une belle crise d’ado quoi, à laquelle on rajoute une sacrée couche de patos pour tenter de la rendre attachante. Sauf que, l’autrice ne prenant pas le temps de développer tout ce côté psychologique nécessaire pour pouvoir la comprendre, Jessie m’a plus énervée qu’autre chose.
En définitive, je pense que les romans de Magali Inguimbert ne sont pas faits pour moi. Les romances dramatiques et/ou psychologiques ne me dérangent pas habituellement, mais j’aime quand ces dernières prennent le temps de poser les bases de leur histoire, de leurs personnages, avant d’entrer dans le vif du sujet. Ici, j’avais l’impression d’avoir un simple catalogue d’évènements dont l’autrice voulait nous parler, sans que ces derniers soient reliés les uns aux autres. Une distance dans l’écriture qui ne me correspond définitivement pas.
Nombre de pages : 327
