Résumé du tome 1 : Damen est un héros pour son peuple et le légitime héritier du trône d’Akielos. Mais lorsque son demi-frère s’empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave au prince d’un royaume ennemi.

Beau, manipulateur et létal, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à la cour de Vere. Mais dans la toile mortelle de la politique Vérétienne, les apparences sont trompeuses, et lorsque Damen se retrouve pris dans un jeu de pouvoir pour le trône, il doit s’allier à Laurent afin de survivre et sauver son royaume.

Sans jamais oublier une règle vitale : cacher sa véritable identité à tout prix. Car l’homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raisons de le haïr…

J’ai découvert cette série il y a un peu plus de 7 ans, lors de sa toute première parution française.  Mais bon, 7 ans après, j’avais oublié pas mal d’éléments de l’histoire. Alors, sans surprise, j’étais ravie de découvrir cette réédition en volume double qui, en plus, publiait la nouvelle Le palais d’été, inédite jusque là en France. Et puis les personnages sur les couvertures, on en parle aussi ? Bref, cette édition m’a vite fait de l’œil !

Attention : ce roman n’est pas à mettre entre toutes les mains, surtout le premier tome, car certaines scènes peuvent paraître insoutenables (viols, torture, pédophilie, etc…)

Car on a là l’histoire d’un prince vaincu, Damen, devenu esclave sexuel aux mains d’un jeune prince à moitié bipolaire, Laurent, dont il avait auparavant assassiné le frère. Autant vous dire que rien, absolument rien, n’est fait pour que les deux jeunes hommes vivent une romance parfaite. Pire encore, Laurent va faire vivre des sévices horribles à Damen, qui va surtout essayer de faire en sorte que le jeune homme ne découvre jamais sa réelle identité.

Laurent est un personnage que j’ai autant aimé que détesté ; il est aussi charmant que méprisable. Mais ce sont toutes ces nuances dans les personnages qui rendent cette série aussi inqualifiable. Résultat : j’ai bien plus apprécié l’histoire lors de cette relecture, saisissant mieux toute la complexité derrière chaque personnage.

Il y a une vraie évolution dans l’histoire, et qu’est ce que j’aime le dernier tome ! L’autrice a réussi a créer un univers où chaque pays, chaque peuple, à ses propres spécificités, et c’est vraiment superbe ! La scène socio-politique a été vraiment recherchée, et on est bien loin d’une simple dark romance sur fond de fantasy. Si le premier tome est, effectivement, assez atroce au regard d’un certain nombre de scènes, les tomes deux et trois nous plongent véritablement dans de la fantasy pure, et C.S. Pacat a parfaitement réussi ce basculement.

Quant à la romance, si elle peut paraître dérangeante au début, impossible de ne pas aimer le couple Damen/Laurent qui se forme sous nos yeux. On voit vraiment l’évolution de leur relation, qui va devenir beaucoup plus saine et qui va passer de la haine à l’amour sans faire l’impasse sur tous les autres émotions nécessaires pour que le lecteur puisse y croire, de façon souvent plus sous-entendue qu’autre chose. Et c’est ce qui m’a le plus marquée dans ma relecture, car ça ne m’avait pas vraiment sauté aux yeux il y a sept ans.

En définitive, je suis ravie d’avoir pu redécouvrir cette série grâce à cette réédition qui est de toute beauté. Clôturer ma lecture avec Le palais d’été n’a été que pure apothéose : elle permet de rajouter à cette série la conclusion parfaite qu’il pouvait manquer auparavant. J’ai re-dévoré ces tomes avec un plaisir non-feint, et j’ai aimé avoir cette possibilité de poser un nouveau regard sur cette série, qui m’a parue plus complexe, plus recherchée que lors de ma première lecture.

Prix : 19,90 € & 18,90 €