Sportif, diaboliquement sexy, riche et sans scrupule, Cole règne en maître sur le lycée d’élite de la Royal Hearts Academy. Personne ne soupçonne que sous cette façade il cache une blessure profonde… Personne, sauf Sawyer Church, cette fille trop sage qui l’attire irrésistiblement. Aussi, quand son pire ennemi le met au défi, devant tous ses coéquipiers, de prendre la virginité de Sawyer, il hésite, mais se sent coincé. S’il veut tenir sa réputation – et garder sa Ferrari – il a maintenant six mois pour séduire Sawyer…
Quand Sawyer entend Cole accepter ce pari révoltant, elle est furieuse. Elle a beau savoir que Cole est un enfoiré de première, elle avait la faiblesse de croire qu’il la respectait un minimum, voire qu’il ressentait lui aussi ce lien troublant entre eux, depuis le baiser qu’ils ont échangé un soir. Elle se trompait. Il la prend pour une fille crédule et innocente ? Tant mieux : elle va se faire un plaisir de le détromper et de lui imposer ses propres conditions…
J’avais beaucoup aimé suivre la fratrie Covington dans le premier tome, My cruel prince et, après en avoir appris plus sur l’histoire et la tragédie ayant secoué leur famille, j’étais curieuse de découvrir l’histoire des deux autres membres de la fratrie. J’étais également ravie de voir que Sawyer allait se retrouver au centre de l’histoire de ce tome étant donné que j’avais beaucoup aimé son personnage dans le premier opus !
Depuis le départ de son frère Jace pour l’université, Cole est désormais le garçon le plus populaire de la Royal Heart Academy. Celui que toutes les filles veulent dans leur lit, et que tous les garçons veulent pour ami pour asseoir leur propre popularité. Sawyer, quant à elle, est à l’opposé de tout cela. Jeune fille à la culture geek et assez ronde, elle est également fille de pasteur. Sans surprise, elle est donc le souffre-douleur de son école et subit constamment les critiques et moqueries des autres. Donc, même si elle a des sentiments pour Cole, elle sait très bien qu’ils ne seront jamais réciproques.
Lorsqu’elle apprend qu’elle n’est, finalement, que l’objet d’un pari entre Cole et ses coéquipiers, Sawyer décide de prendre les choses en mains. Cole pensait pouvoir lui prendre sa virginité comme il le souhaite ? Sawyer va se faire un malin plaisir de lui montrer qui mène réellement la danse…
J’aimais beaucoup l’idée du pari déjà révélé. D’habitude, c’est plutôt l’inverse, et là, j’étais vraiment enchantée de voir que Sawyer était déjà au courant du pari et allait pouvoir en jouer. Une inversion du pouvoir que j’étais curieuse de voir ici et, surtout, de voir également comment Sawyer, qui n’avait pas la langue dans sa poche, allait pouvoir malmener ce pauvre Cole.
Cole est sans conteste le personnage que j’ai le plus apprécié ici. Après les découvertes faites dans le premier tome quant à la mort de Liam, son frère jumeau, j’étais impatiente de découvrir à quel point cette épreuve l’avait marqué mais, aussi, de voir comment la culpabilité pouvait l’attaquer constamment alors qu’il n’était pas responsable des actes de Liam. C’était un vrai plaisir d’observer son personnage grandir, mais aussi s’ouvrir à Sawyer, et il n’en est devenu que plus agréable encore à découvrir.
Bon, après, à l’instar du premier tome, j’ai toujours encore du mal avec le style de l’autrice. Les clichés sont poussés à l’extrême, et les personnages sont tous caricaturaux, remplissant le rôle qui leur a été défini sans aucune surprise, et en respectant tous les stéréotypes auxquels on s’attend. L’omniprésence de tout ce qui est alcool et drogue me dérange toujours autant et, surtout, je me demande constamment où sont les adultes dans cette série ? Enfin, les vrais. Car, le peu que l’on rencontre est totalement à côté de la plaque, comme ayant démissionné de leur rôle de parent, avec des réactions complétement aberrantes ou toxiques…
Mais, ce qui m’a vraiment le plus dérangée dans ce tome, c’est le rapport avec la drogue. Si cette thématique avait un côté plus récréatif dans le premier tome, j’avoue que la façon dont c’est traité ici m’a énormément embêtée. C’est, déjà, un élément que je n’aime pas retrouver dans les romans, et j’avoue que la présence de trigger warning en début d’histoire n’aurait pas été pour me déplaire. Car, sincèrement, si je l’avais su, je ne me serait pas lancée dans cette histoire, déjà sure de ne pas aimer les thèmes abordés. Alors, quand, en plus, la drogue est utilisée comme un moyen pour maigrir et que, surtout, Sawyer arrive à en décrocher comme ça du jour au lendemain… Non, malheureusement, la dépendance n’est pas quelque chose que l’on peut éviter dans un roman, et je trouve ça dommage que l’autrice ait complètement fait l’impasse là-dessus.
En définitive, si j’apprécie toujours la fratrie Covington, quoique toujours dans les excès, j’avoue que ce tome m’a pas mal fait déchanter. J’avais adoré le personnage de Sawyer dans le premier tome et, malheureusement, je trouve qu’elle a perdu ici tout ce qui faisait son charme et sa fraicheur. Je ne sais pas encore si je lirais la suite car, bien que Oak et Bianca soient deux autres de mes personnages préférés, j’ai finalement peur d’être déçue par leur histoire, comme ce fut le cas pour Sawyer. Sans oublier la thématique de la drogue qui a, ici, une place centrale dans l’histoire… Bref, je n’ai pas réussi à apprécier ce que je lisais.
Alice Neverland 