À Providence, la dictature de l’Ordre est totale. L’âme de chaque citoyen est scrutée, contrôlée. Et gare à celles qui s’écartent du droit chemin : elles sont aussitôt reprogrammées.

Iris, elle, ne possède pas d’âme. Elle est vide. Si cela lui permet d’échapper à la vigilance des Inspecteurs, c’est aussi ce qui l’empêche d’éprouver des sentiments et de se souvenir de son passé.

Pourtant, au contact d’un bijou appartenant à une riche famille au pouvoir, son Étincelle, l’une des cinq composantes de son âme, se réveille. Des sentiments qu’elle pensait ne jamais éprouver surgissent et, avec eux, un désir irrésistible de découvrir d’où elle vient.

Qui a volé l’âme d’Iris ? Et pourquoi ? Pour le savoir, elle devra s’approcher au plus près des secrets du pouvoir. Désormais traquée par l’Ordre, parviendra-t-elle à rassembler les pièces manquantes de son identité… et à recoller les morceaux de son cœur ?

J’ai été très vite intriguée par ce roman, tant par sa – magnifique ! – couverture que par son résumé assez étonnant. J’étais curieuse de découvrir cette histoire qui semblait apporter une petite touche de nouveauté en dystopie young adult, et je me suis donc lancée dans ma lecture en ayant hâte d’en apprendre un peu plus sur cet univers.

Iris vit dans une société contrôlée par l’Ordre et où l’âme d’une personne est composée de cinq parties distinctes : Mélodie, Étincelle, Ombre, Esprit et Cœur. Mais Iris a une particularité : elle ne possède pas d’âme. Ses cinq parties sont manquantes et elle ne se souvient de rien : ses plus vieux souvenirs remontent à seulement un an.

Mais, au contact d’une bague qu’elle a dérobée, son Étincelle, l’une des cinq parties de son âme, se réveille soudainement. Iris va alors chercher à découvrir qui elle est vraiment, et va tenter de récupérer les parties manquantes de son âme.

Pour un premier roman, l’autrice nous embarque sans aucune difficultés dans son univers, et j’ai bien aimé cette découverte, à mi-chemin entre Divergente, A la croisée des mondes et d’autres dystopies bien connues encore.

Pour autant, Morgan Owen arrive à y apporter sa petite touche personnelle, avec un concept assez intrigant et la construction d’un monde plutôt réussi. Et il y a ces quelques notes de magie, avec ces objets capables de capturer les souvenirs et les émotions de leurs anciens propriétaire, et bien d’autres petites choses encore qui donnent une atmosphère assez singulière et captivante à toute cette histoire, ce que j’ai énormément aimé.

J’ai aussi beaucoup aimé tout le mystère qu’il y a autour de l’âme manquante d’Iris, mais aussi de ce qui a bien pu se passer il y a un an pour qu’Iris perde tous ses souvenirs. La romance entre Iris et Evander m’a également énormément plu et j’ai aimé voir évoluer leur relation après chaque nouvelle révélation, chaque nouveau souvenir récupéré.

Pour le reste, je reste un peu moins convaincue par la façon dont l’autrice a développé son histoire. A vrai dire, rien ne m’a vraiment surprise de ce côté-là, et c’était même parfois un peu trop cliché : chaque personnage a eu la réaction à laquelle je m’attendais, et les choses se sont développées exactement comme je l’avais imaginé.

Malgré tout, même si The girl with no soul possède autant de qualités que de faiblesses, j’ai quand même passé un très bon moment avec cette histoire. Alors oui, l’autrice opte pour la facilité sur certains points, mais elle arrive tout de même à construire un univers captivant et à apporter une touche de nouveauté dans la dystopie young adult, et j’ai adoré la façon dont chaque nouveau souvenir retrouvé arrive à changer notre perception de l’histoire.

Je suis curieuse de voir si, par la suite, Morgan Owen va continuer à explorer son univers ou si elle va se lancer dans une nouvelle histoire mais, pour un premier roman, ça reste une très belle découverte !

Prix : 21 €