Londres, 1848. La famille Hathaway est composée de quatre filles et d’un garçon. À la mort de leurs parents, Leo, Amelia, Winnifred, Poppy et Beatrix, ainsi que l’énigmatique Merripen, homme à tout faire, se réfugient dans le Hampshire. Après une déception amoureuse, Amelia n’espère plus se marier, d’autant qu’elle est devenue le pilier de la famille. Et quelle famille ! Son frère Leo sombre dans la débauche, sa soeur Winnifred a une santé fragile. Quant aux deux benjamines, il va falloir leur trouver un mari pour assurer leur avenir. Mais sa rencontre avec Cam Rohan, un homme déroutant et inclassable, ni gentleman ni canaille, va bouleverser ses certitudes.
Cela faisait quelques mois que je cherchais une série de romance historique dans la même veine que Les Bridgerton et Les Rokesby. La réédition des Hathaway est donc tombée à point nommé, et je suis partie à la découverte de cette famille des plus atypiques.
Rien ne prédisposait la famille Hathawayà faire partie un jour de la noblesse. Et c’est un peu par hasard que l’ainé de la fratrie, Leo, a hérité du domaine de Ramsay, et du titre allant avec. Cela ne pouvait pas plus mal tomber car, depuis la mort récente de leurs parents, la fratrie Hathaway survit tant bien que mal. Et hériter d’un domaine peu lucratif sur lequel trône une demeure en ruines… Ce n’est pas ce qu’Amelia espérait mais elle ne va pas se laisser abattre et va tout faire pour reconstruire un foyer pour son frère, ses petites soeurs et Merripen, le jeune homme que sa famille a recueilli alors qu’il n’était encore qu’un enfant…
Dans ce tome double, on retrouve les deux premières histoires de la série, qui mettent en avant les deux plus grandes sœurs des Hathaway. Amelia qui essaie de recréer un foyer dans lesquels son frère et ses sœurs pourraient s’épanouir malgré le décès de leurs parents, et Winnifried à la santé si fragile, qui est éprise de Merripen depuis aussi longtemps que son cœur s’en souvienne.
Je me suis régalée avec ces deux premières histoires, qui nous permettent de faire la connaissance de cette joyeuse fratrie aussi atypique qu’attachante. Les Hathaway n’étaient pas voués à fréquenter la noblesse anglaise, et c’était un vrai plaisir de les voir essayer de s’adapter à toutes les convenances qu’ils doivent dorénavant respecter tout en gardant, dans leur sphère privée, cette singularité qui les rend si attachants tous autant qu’ils sont.
J’ai également beaucoup aimé la façon dont la culture rom était mise en avant dans ces deux premières histoires. Entre Cam et Merripen, on découvre une vision assez différente de la société londonienne du XIXème siècle, et ce n’est pas vraiment des plus reluisant. Alors oui, après, nous sommes dans une romance historique où tout est bien qui fini bien, même pour deux hommes aux origines peu tolérées par la noblesse, mais qui arrivent quand même à transformer en or tout ce qu’ils touchent. En cela, ces deux premiers tomes sont liés puisqu’ils s’intéressent tour à tour à l’histoire de Cam, puis à celle de Merripen. Et j’ai bien aimé comment l’autrice met en avant leurs origines, mais aussi leur dilemme de se retrouver ainsi entre deux cultures complètement opposées.
Bref, Les Hathaway nous offre une vraie bouffée de fraicheur dans une romance historique qui, si elle respecte les codes, s’affranchit quelque peu des schémas habituels. Les personnages sont hauts en couleurs et assez éloignés de ceux qu’on a l’habitude de voir dans ce genre de romance, et il est impossible de ne pas tomber amoureux des Hathaway. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas autant régalée avec une romance historique !
