Un dieu reviendra
Quand la terre et le ciel s’uniront
Sous le soleil noirDans la ville sainte de Tova, le solstice d’hiver est un jour de fête et de renouveau. Mais, cette année, il coïncide avec une éclipse solaire, un événement rare que le Prêtre du Soleil considère comme un déséquilibre du monde.
Parti d’une cité lointaine, un navire doit arriver à Tova pour le solstice. Sa capitaine, Xiala, est une Teek en disgrâce dont le Chant apaise la mer aussi sûrement qu’il peut faire perdre la tête à un homme. Elle transporte à son bord un unique passager, Serapio, un jeune homme aveugle, couvert de cicatrices et drapé dans le manteau de la destinée. Or, Xiala ne sait que trop bien qu’un homme apparemment inoffensif s’avère souvent être un ennemi.
J’ai découvert Rebecca Roanhorse lors de ma lecture de Sixième monde, et j’avais beaucoup aimé la façon dont l’autrice arrivait à mélanger chamanisme, mythologie indienne dans un monde apocalyptique. C’était étonnant, unique et original, et j’avais vraiment hâte de la (re)découvrir à travers une nouvelle série.
Et je me suis tout simplement régalée avec ce premier tome. Rebecca Roanhorse met une nouvelle fois en avant une minorité ethnique très peu rencontrée en fantasy et arrive à construire un univers riche et dense tout autour, d’une façon exceptionnelle. En développant son histoire autour de la période précolombienne, l’autrice nous livre un worldbuilding phénoménal, le tout servi par des personnages tout en contraste, magnifiquement bien construits, et une intrigue elle aussi sensationnelle.
Je ne suis absolument pas familière de la culture pré-colombienne, mais cela ne m’a pas empêché de trouver la construction de ce monde des plus fascinantes. L’univers qu’on explore est aussi petit que vaste, étant donné qu’une grande partie du roman se passe sur un bateau. Mais découvrir le paysage politique complexe de Tova, ainsi que le peu que nous apercevons d’autres villes nous dévoile la richesse et la complexité du monde que Rebecca Roanhorse a construit. Et j’ai vraiment hâte de l’explorer davantage.
Le rythme de l’histoire est, quant à lui, très soutenu, et enchaine actions et rebondissements multiples. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’autrice nous laisse face à certaines révélations implicites que le lecteur doit déduire de lui même. Une construction, là encore, très intelligente, qui m’a vraiment époustouflée. Tout comme les personnages qui ont énormément de relief et qui possèdent tous une part sombre. Il n’y a pas vraiment de « gentils » ou de « méchants », il y a du bon comme du mauvais dans chaque personnage, et chaque aspect d’eux se défend.
En définitive, je ne suis pas passée loin du coup de coeur. Tout dans ce livre est unique, et chaque élément de l’histoire est extrêmement bien conçu : la construction du monde est approfondie et des plus singulière, abordant un univers jamais vu juste là en fantasy, les personnages sont fascinants, et l’intrigue est rythmée et judicieusement bien développée. Un premier tome tout simplement fantastique !

Le fait que ce livre se déroule dans un univers pré-colombien me tente beaucoup 🙂
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Rebecca Roanhorse arrive à créer des univers dingues et jamais vus/lus ! C’est vraiment le gros point fort de son nouveau roman, j’avais peur d’être un peu perdue car je n’y connaissais strictement rien mais j’ai adoré le dépaysement et la nouveauté que ça m’a apporté dans cette lecture 🙂
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