Dans le monde de Lux, ceux qui ont été touchés par la Lumière développent des Dons singuliers. Mais à Faos, capitale resplendissante du Royaume d’Argent, les jeunes gens qui possèdent ces pouvoirs hors du commun sont craints, méprisés. Dès leur enfance, ils sont enfermés dans des Officia, où leur Don devient une marchandise comme une autre mise au service du plus offrant. À leurs dix-huit ans, un choix s’offre à eux : se marier et abandonner leur Don, ou rejoindre le Culte de la Lumière. À quelques mois de son dilemme, Andrea refuse ces deux options. Son Don de Persona lui permet de créer des masques et de changer d’apparence comme bon lui semble. En quête de sa propre identité et de ses souhaits pour l’avenir, Andrea veille sur les enfants de l’Officium qui l’héberge depuis l’enfance, en particulier sur la malicieuse petite Pax, dont le Don peine à se manifester. Jusqu’au jour où une riche cliente l’embauche, ainsi que deux de ses amis, pour une mission qui changera le cours de sa vie et le destin de Faos : kidnapper le mystérieux fiancé de la princesse Éloïse la veille du mariage royal…
Comme d’habitude, j’ai une nouvelle fois succombé devant la couverture d’un livre… Le résumé m’a encore plus convaincue, et je suis donc partie à la découverte de cette histoire dont je ne savais pas grand chose !
Et j’ai été très agréablement surprise ! Je ne m’attendais pas à un univers aussi abouti, riche en détails et très bien exploité, sans pour autant être trop complexe non plus. La prise en main a été assez rapide, ce qui est un gros plus quand on découvre un nouvel imaginaire, et l’autrice nous embarque aisément dans son monde qui s’inspire de l’Antiquité. Et, en grande amoureuse du monde antique, je ne pouvais que craquer.
Dans le monde de Lux, certains enfants semblent dotés de capacités spéciales. Ils rejoignent alors l’Officium, où ils apprennent à maitriser leur Don. C’est là qu’Andrea, Evander et Thisbé se sont rencontrés et se sont liés d’amitié. Désormais au service du Culte de la Lumière durant leur apprentissage, bien que méprisés par le reste de la société, ils accomplissent diverses missions qui leurs sont confiées par le royaume. Jusqu’au jour où Dame Desideria vient les recruter tous les trois pour une mission plus « spéciale » que les autres…
Le cadre de l’histoire a été un véritable coup de coeur. Ce mélange entre Antiquité et fantastique est une vraie réussite, et l’autrice a su rendre tout cela aussi fluide qu’addictif. Les pages se tournent toutes seules pendant que les évènements s’enchainent sans aucun temps morts, et l’autrice n’oublie pas pour autant de continuer à distiller quelques éléments de son univers pour que le lecteur continue d’en apprendre plus encore tout au long de l’histoire. C’est parfaitement rythmé et équilibré, et c’est ce qui rend ce premier tome aussi formidable.
J’ai un gros faible pour les personnages contrastés, ni bons, ni mauvais, mais toujours un peu des deux, et j’ai adoré retrouver cet élément ici. Le fait qu’Andrea soit Persona, une capacité qui lui permet d’endosser n’importe quelle identité, apparence, personnalité au gré de ses envies – et missions – était vraiment très intéressant. Sauf qu‘Andrea ne sait pas lui-même qui il est réellement. Véritable caméléon, lui qui est épris de liberté semble prisonnier de son Don, et j’avais beaucoup de mal à le cerner. J’ai également beaucoup aimé les spécificités des autres personnages, principaux comme secondaires, mais je n’ai pas réussi à m’attacher à un seul d’entre eux.
En définitive, j’ai beaucoup aimé l’univers imaginé par Ielenna dans cette série. Les pouvoirs mis en avant ici sont assez originaux, et j’ai adoré tout le questionnement tacite qu’il y a autour d’eux. Par contre, je regrette vraiment de ne pas avoir réussi à m’attacher aux personnages, qui ont des personnalités difficiles à saisir et assez fuyantes. Mais la fin, bien que prévisible, laisse présager une suite à la hauteur de l’univers développé dans ce premier tome. J’ai hâte de pouvoir m’y replonger !

Le résumé me tentait déjà beaucoup, et ta chronique a fini par me convaincre. Je n’avais pas du tout entendu parler du roman en plus.
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