À Astarania, depuis que les océans ont mystérieusement disparu au profit d’une mer de nuages, les Chasseurs d’éclairs règnent en maîtres. Protecteurs admirés, ils veillent sur les cieux et entretiennent le périlleux commerce des éclairs. Le monde d’Alrick bascule le jour où son père, Capitaine Chasseur d’éclairs, ne rentre pas au port. Persuadé qu’il lui est arrivé malheur, l’adolescent embarque à bord d’un vaisseau volant avec Dracks, son griffon, et découvre bien vite d’autres disparitions inquiétantes… Entre captures, tempêtes et trahisons, découvrira-t-il la vérité sur ce qui est arrivé à son père ? Alrick Démasquera-t-il ceux qui ont osé s’en prendre à la Confrérie des Chasseurs d’éclairs ?
Quand j’ai feuilleté ce livre pour la première fois, j’ai eu l’impression de tomber dans un remake du dessin animé La planète au trésor de Disney. Cette ambiance steampunk, avec ce bateau volant… J’ai immédiatement été happée par le décor de ce livre.
L’histoire nous plonge dans un monde où les océans ont mystérieusement disparu, remplacés depuis par une mer de nuages sur laquelle les hommes se déplacent à l’aide de bateaux volant alimentés grâce aux chasseurs d’éclairs. Le jour où son père, Grand Capitaine Chasseur d’éclairs, ne rentre pas au port, Alrick, un petit génie de la mécanique, décide d’embarquer à son tour afin de découvrir ce qui a pu lui arriver…
Impossible de parler de ce roman sans évoquer le livre-objet en lui-même. Les illustrations, les enluminures, et même les décorations de pages et de chapitres… Le travail éditorial est tout simplement magnifique ; tout est fait pour nous plonger dans cet univers qui mêle à la fois aventure, pirate et steampunk. L’inspiration de La planète au trésor de Disney n’est vraiment pas très loin, et cet univers m’a embarquée du début à la fin, malgré les quelques longueurs qui se font sentir par moment.
A la fois jeunesse, mais pas trop, la prise en main de l’univers est facile, et l’intrigue est très bien amenée. L’autrice nous propose ici une véritable quête initiatique, qui fait la part belle à l’amitié, et qui s’étoffe au fur et à mesure. J’ai été très agréablement surprise devant les nombreuses informations qui nous sont données tout au long du récit, je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi riche.
Si j’ai adoré l’imaginaire que déploie Abigaëlle Michel, je reste un peu sur ma faim concernant les personnages, car j’aurais adoré en apprendre plus sur eux. J’ai beaucoup aimé la relation entre Alrick et Dracks, son griffon tout mignon. Les aventures que va devoir traverser Alrick vont indéniablement le marquer, et son innocence, sa naïveté enfantine du départ vont vite disparaitre pour laisser une jeune homme plus méfiant, plus courageux, même s’il a un peu trop tendance à foncer tête baissée… Mais l’autrice reste trop en surface avec les autres personnages secondaires, tous bien plus mystérieux les uns que les autres, notamment Cyara et Mia. Je suis vraiment curieuse d’en apprendre plus sur elles !
En définitive, j’ai adoré ma découverte de ce monde, véritable ode à la piraterie et au steampunk. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman de ce genre, et j’ai adoré m’y replonger et y retrouver des éléments qui m’ont enchantée dès les premières pages. L’intrigue est très bien amenée, les rebondissements également, saupoudrés de nombreuses bagarres qui renforcent encore plus l’atmosphère aventureuse de ce premier tome. J’espère que la suite de la série approfondira un peu plus les personnages mais, dans tous les cas, Chasseurs d’éclairs fut une fantastique découverte !
Alice Neverland 